Zinédine Zidane-Diego Simeone , le choc des champions

Zinédine Zidane-Diego Simeone , le choc des champions

Le Monde
| 17.05.2016 à 11h07
Mis à jour le
28.05.2016 à 19h15
|

Par Pierre Jaxel-Truer

Ils ont été des icônes du foot. L’un est devenu l’entraîneur du Real Madrid, l’autre celui de l’Atlético Madrid. Leurs équipes s’affrontent ce soir en finale de la Ligue des champions.

Zinedine Zidane

Elégant. Il fut le meneur de jeu révéré de l’équipe de France de football et, déjà, celui du Real Madrid. Aussi efficace qu’élégant avec sa gestuelle déliée. Il est entraîneur à l’avenant, qui porte le « costard » avec grâce et sert les fadaises avec le sourire lors des conférences de presse.

Impulsif. Qui a oublié son célèbre « coup de boule », en finale du Mondial 2006 ‘ Sous l’apparente placidité de Zidane sommeille un impulsif. Depuis qu’il est devenu manageur, l’introverti s’est extraverti. Le technicien du Real ne tient pas sur son banc de touche, mêle le geste à la parole, quitte à faire craquer (souvent) les coutures de son pantalon.

Star parmi les stars. Comment réussir à s’imposer face à un vestiaire débordant d’ego où chacun se prend pour le meilleur joueur du monde et gagne des millions ‘ C’est en se heurtant à cette équation que les dirigeants du Real ont sorti Zidane de leur chapeau pour remplacer en cours de saison l’Espagnol Rafael Benitez. Les stars respectent seulement les stars.

Chance du débutant. En s’asseyant sur le banc des « Merengues », « Zizou » n’a pas choisi la facilité. Dans le club madrilène, dont il fut naguère un des « galactiques », il lui faut tout gagner. Pour l’heure, il y parvient plutôt bien. Mais s’il ne remporte pas le championnat espagnol ou la Coupe d’Europe, son état de grâce risque de rapidement tourner court.

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Diego Simeone

Enragé. Joueur, il a fait le bonheur de l’Argentine, de l’Inter Milan, de la Lazio de Rome et, déjà, de l’Atlético Madrid. Le milieu n’avait pas son pareil pour hacher menu ses adversaires. Entraîneur, il bondit toujours dans tous les sens, intimidant, avec sa trogne de méchant de film hollywoodien. Son surnom ‘ « El Cholo », le bandit.

Roublard. David Beckham se le rappelle mieux que quiconque. Simeone, franc de l’épaule et du jarret, sait aussi se montrer vicieux quand l’occasion se présente. Lors du Mondial 1998, l’Argentin avait par malice réussi à faire expulser l’idole anglaise. Ses soldats de l’Atlético ont été à bonne école : ils savent comme personne décontenancer leurs adversaires, à coups de petites fautes ou de simulations.

Entraîneur vedette. Dans son effectif, il n’y a guère de grands noms du foot. Simeone est plutôt réputé pour transformer d’aimables chèvres en chevaux de course aux naseaux fumants. Son credo ‘ L’équipe avant tout. Cela ne l’empêche pas de faire fructifier de vrais talents, comme le Français Antoine Griezmann.

Fin tacticien. Même si son équipe ne peut plus gagner le Championnat d’Espagne, Simeone est une référence. En demi-finale de la Ligue des champions, les « Colchoneros » ont passé l’obstacle du Bayern Munich grâce à son intelligence tactique. L’homme a aussi donné la leçon, en 2014, au Portugais José Mourinho, star des coachs alors à la tête de Chelsea.

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