Vaudringhem , 12 migrants trouvés dans un camion frigorifique par moins 15 degrés

Il est environ 9 heures, ce mardi matin, lorsqu’un camion frigorifique pénètre dans le périmètre de la SOCLA, une société spécialisée dans l’abattage de lapins. Le chauffeur est arrivé en vue de charger des marchandises. Et lorsqu’il ouvre les portes de son camion, il découvre la présence de douze migrants. Des Érythréens. Il y a une femme qui déclare être enceinte, et onze hommes. Huit d’entre eux sont mineurs.

Immédiatement, l’entreprise alerte gendarmes et pompiers. «
C’est la première fois que cela arrive chez nous. Quand on ne s’y attend pas, ça surprend énormément
», racontait une des responsables de la SOCLA, mardi en début d’après-midi. Au sein de l’entreprise, on a surtout eu peur pour la santé des personnes massées dans le camion. Dans une partie du frigo, la température est portée à moins 24 degrés. Heureusement, ils étaient dans une autre, où il fait un peu moins froid : – 15° C.

Seulement deux hospitalisations

Les pompiers de Lumbres, rejoints par ceux de Desvres, ont pris les douze personnes en charge. Ensuite, une équipe médicale du centre hospitalier d’Helfaut est arrivée sur place. Malgré ces conditions de transport difficiles, la plupart des migrants étaient en bonne santé.

Et il n’a pas été nécessaire de les hospitaliser. Seulement deux d’entre eux, la femme, et un mineur, auraient été victimes d’hypothermie ; et ont été acheminés à l’hôpital. Les autres ont été emmenés par les gendarmes. Les mineurs ont été pris en charge par l’association France Terre d’Asile à Saint-Omer.

Aire autoroutière de Saint-Hilaire-Cottes

Le chauffeur du camion avait pris la route le matin même à Harnes, près de Lens. Il avait emprunté l’A 26 pour venir à Vaudringhem et s’était arrêté sur l’aire d’autoroute de Saint-Hilaire-Cottes. C’est sans doute à ce moment-là que les migrants ont réussi à rentrer dans le camion, en espérant que celui-ci se rende en Angleterre.