Valenciennois , elle trafique un diplôme d’aide-soignante sur son ordinateur et dépouille des personnes âgées

Valenciennois , elle trafique un diplôme d'aide-soignante sur son ordinateur et dépouille des personnes âgées

Il y a d’abord eu deux plaintes pour des vols d’espèce, de bijoux, d’appareils photos’ et puis les plaignants se sont enchaînés. La quadra travaillait, la journée, dans des structures venant en aide aux personnes âgées et la nuit en centre hospitalier comme aide-soignante. En tout, elle percevait donc environ 2000 euros par mois. Mais ça ne lui suffisait pas. Pour «
nourrir
» sa fille, lui payer un voyage en Espagne et «
quelques plaisirs
», il lui fallait plus.

Un diplôme trafiqué sur ordinateur

Au cours de l’enquête, les policiers ont également remarqué que le diplôme d’aide-soignante dont s’était servie l’arnaqueuse pour travailler depuis 2008 était «
complètement trafiqué
», réalisé simplement sur ordinateur. «
C’est vrai que je n’ai pas les diplômes, mais j’ai les compétences
», a-t-elle indiqué, puisqu’elle avait dû s’occuper de sa mère malade pendant un moment. Ceux qui ont bûché pour réussir le concours et qui peinent à trouver un emploi apprécieront. «
Vous trahissez la confiance d’absolument tout le monde
! », l’a tancée le président «
et tout ça est parti dans de la flambe
» « pour votre propre plaisir
» !

Sept vols avérés dans plusieurs communes

Le vice-procureur Delattre a noté 7 vols dans plusieurs communes du Valenciennois entre fin 2014 et août 2015, tout en étant persuadé qu’il y en a eu plus et en soulignant qu’elle avait ciblé des personnes vulnérables, alors qu’elle ne se trouvait pas en état de nécessité. «
On peut s’interroger sur les conditions de recrutement dans les établissements spécialisés
», s’est-il emporté, constatant la totale absence de «
vérifications sérieuses
», ce qui «
est extrêmement grave à mes yeux
». Il a requis un total de 24 mois de prison dont 14 avec sursis et mise à l’épreuve.

« Elle s’est engluée dans son mensonge »

Me Amoussou, pour la défense, a soulevé que si elle avait produit ce faux diplôme, c’était simplement pour pouvoir travailler. Ensuite, «
elle s’est engluée dans son mensonge
». Selon elle, il s’agit du «
syndrome de la femme célibataire qui veut paraître normale
». Elle a également fait état d’un surendettement à hauteur de 7000 euros qui l’a poussée à commettre ces vols «
jusqu’à rétablir un certain équilibre
». Depuis les faits, la quadra a décidé de se réorienter dans la restauration.

Le tribunal l’a condamnée à 18 mois de prison dont un an avec sursis et interdiction d’exercer toute activité en rapport avec le milieu médical et les personnes âgées pendant 5 ans. Elle devra également indemniser ses victimes : «
C’est totalement crapuleux ce que vous avez fait
! », lui a lancé le président Steimer avant qu’elle ne parte. «
Que ça vous serve de leçon, Madame, et surtout qu’on ne vous revoit plus
! ».

La prévenue est quant à elle restée raide et presque mutique tout au long de son procès.

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