Un triple attentat simulé ce jeudi à Lille-Flandres Lille-Europe et Euralille

Un triple attentat simulé ce jeudi à Lille-Flandres Lille-Europe et Euralille

9 h 36, ce jeudi 28 avril. Une bombe explose à la gare Lille-Flandres. 11 h 05, le même jour : une seconde déflagration a lieu à Lille-Europe. Puis, une quinzaine de minutes plus tard, une fusillade éclate dans Euralille. Bilan à midi : 293 victimes, dont 54 en urgence absolue et 60 en urgence relative. Toutes ont été prises en charge, et sont en train d’être opérées, soignées ou hospitalisées.

Ce scénario est celui choisi depuis ce matin par l’Agence régionale de santé (ARS) en lien avec les hôpitaux d’une grande partie du Nord de la France, les pompiers et la SNCF. À la demande du ministère de l’Intérieur, on teste le plan Amavi (Accueil massif de victimes), sur l’hypothèse d’un multi-attentats touchant le quartier des gares et Euralille. Pas de fausse victime ensanglantée au sol, ni de colonne de secours, comme à l’exercice du Stade Pierre-Mauroy de la semaine dernière à Villeneuve-d’Ascq. «
Ici, la simulation débute après le tri des victimes sur place, jusqu’à leur prise en charge par l’hôpital, explique Patrick Goldstein, chef du pôle des urgences au CHRU de Lille. On injecte virtuellement des patients, pour certains souffrant de blessures de guerre, dans les hôpitaux. »

Trois salles de crise au Samu du Nord

Concrètement, depuis la première alerte, trois salles de crise sont ouvertes dans les locaux du Samu, mais aussi dans l’ensemble des hôpitaux publics, privés, français et belges autour du lieu de l’attentat. Ces derniers doivent s’organiser pour accueillir en urgence les victimes envoyées par le Samu (et aussi celles qui se transporteraient seules) : libérer des blocs opératoires, en constituer de nouveaux, rappeler des équipes (plan blanc), ouvrir des lits etc….

À 13 h, la situation était sous contrôle, chaque victime étant prise en charge (39 blessés dont 22 grave accueillis rien qu’au CHRU de Lille, où 32 blocs opératoires ont été ouverts ; 49 équipes SMUR plus quatre hélicoptères mobilisés sur l’attentat à Lille) : «
Si on était dans une vraie attaque, on ne serait pas en situation d’être débordés
», se félicite un urgentiste.

Mais cet après-midi, le scénario leur réserve encore d’autres surprises…

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