Un mois pour convaincre les euro sceptiques

Un mois pour convaincre les  euro sceptiques

Il fut une époque où le président de la République rêvait d’imiter son prédécesseur en embrassant le crâne chauve du gardien de but des Bleus et en exhibant un trophée à la garden-party de l’Élysée pour voir sa courbe de popularité reprendre des couleurs.

Il se trouve encore quelques rêveurs à gauche. Dans leurs songes, les hommes de Didier Deschamps soulèvent la coupe, la compétition se déroule sans incident, les Français retrouvent le sourire. Tombe alors le voile pessimiste qui couvre la vue du pays. Et la gauche peut s’extasier devant les chiffres de l’INSEE tels que celui dévoilé hier : près de 160
000 emplois nets créés sur un an.

L’Euro ne changera rien

«
Ceux qui pensent ça prennent les Français pour des idiots
», soupire un ministre. De fait, les optimistes sont rares. Pour beaucoup, quels que soient les pronostics sportifs, l’Euro ne changera rien. Le président de la République est pris dans les sables mouvants de l’impopularité. Les débuts de la sélection tricolore, avec la polémique Benzema, n’ont pas amélioré le climat.

Les effets bénéfiques pour l’économie paraissent aussi en partie neutralisés. Certes, la création de 20 000 équivalents temps plein est attendue pour la courte période, mais l’attractivité touristique est grevée par l’actualité. En fait de rassemblement festif, il est question de sécurité et de mouvements sociaux. Les forces de sécurité sont multipliées dans les fan zones. Philippe Martinez dit ne pas vouloir bloquer les supporters. Mais le risque zéro n’existe pas et la grogne éteinte en quelques jours non plus. Les éboueurs, à Paris, s’y mettent. Il y a mieux pour attirer les touristes étrangers craintifs depuis l’an dernier.

La compétition dure un mois. Aussi vrai qu’un match n’est jamais perdu à la mi-temps, l’Euro peut encore renverser la tendance pour devenir un événement pleinement positif.

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