Un détenu agresse violemment un surveillant la prison de Maubeuge bloquée ce lundi

«
Le drame a été évité de peu
», jure Christophe Loyer, représentant du syndicat UFAP-UNSA au sein du centre pénitentiaire de Maubeuge. Les faits ont eu lieu mercredi matin, dans la partie centre de détention. Une altercation éclate alors entre plusieurs détenus et les surveillants sont appelés en renfort pour calmer les esprits. Mais un individu armé d’un poinçon une arme qui ressemble à un pic à brochette va tenter de le planter dans la gorge d’un des surveillants. «
C’est un autre détenu qui l’en a empêché, mais à un centimètre prés, il le touchait. Il était tout près
», ajoute Christophe Loyer.

Détenu dangereux

L’auteur de ce geste est un détenu déjà connu pour des faits de violence et qui fait l’objet d’une mesure d’ordre et de sécurité (MOS). Il est considéré comme dangereux.

Selon le syndicat, les membres de l’administration pénitentiaire ont été choqués par les événements, certains se sont mis en arrêt maladie. Conséquence : la mobilisation s’organise au sein de la prison, un mouvement de grève est prévu lundi matin. Très tôt, les grévistes vont bloquer les accès du centre, route d’Assevent.

Une délégation a été reçue par la direction de la prison, mais le dialogue n’a pas été suffisant pour calmer la colère. Et pour cause, depuis longtemps, les syndicats pointent du doigt le nombre trop élevé de détenus au profil sensible à Maubeuge. «
Mais ces derniers mois, nous en avons reçu une quarantaine, on marche sur la tête
», dénonce Christophe Loyer. Lequel ne s’étonne pas de la présence d’armes blanches à l’intérieur des murs. Les « colis », jetés par-dessus la clôture, arrivent au quotidien. Parmi la marchandise, les fonctionnaires retrouvent de la nourriture, des stupéfiants, mais aussi des tournevis. Selon le syndicat, en une ronde de nuit récemment, quatre lames de scies à métaux ont été saisies’