Un bénévole des Restos du c’ur en garde à vue soupçonné de  dénonciation de crime imaginaire 

Un bénévole des Restos du c'ur en garde à vue soupçonné de  dénonciation de crime imaginaire 

Il avait raconté avoir été blessé à l’arme blanche par deux personnes aux cris de « Allah Akbar ». Un gérant bénévole des Restos du c’ur de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été placé en garde à vue mardi 5 juillet, soupçonné par les enquêteurs d’avoir menti, a-t-on appris de sources concordantes.

« Il est en garde à vue depuis ce matin pour dénonciation de crime ou délit imaginaire », a indiqué une source proche de l’affaire. Une enquête, confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, avait été ouverte par le parquet de Bobigny, vendredi 1er juillet, pour tentative d’homicide volontaire.

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Une enquête ouverte sur l’agression du gérant d’un centre des Restos du c’ur

Prudence

En l’absence de témoins, le récit de l’homme de 59 ans avait rapidement suscité la méfiance des enquêteurs et des sources policières avaient appelé à « la plus grande prudence ».

Le gérant bénévole de ce centre, âgé de 59 ans, avait déclaré avoir été agressé à l’arme blanche, tôt vendredi matin, par un couple s’étant présenté vers 7 h 20 à l’accueil du centre, qui était exceptionnellement fermé. Selon la victime présumée, le couple avait crié « Allahou akbar [Dieu est grand], chien d’infidèle », avant de prendre la fuite. Vers 7 h 30, l’homme avait alors appelé les pompiers pour signaler son agression, avant d’être admis à l’hôpital pour une blessure à l’abdomen.

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait fait part de sa « plus vive indignation », immédiatement après l’annonce de l’agression présumée.

Incohérences

L’enquête a finalement souligné de nombreuses incohérences dans le récit du gérant bénévole de ce centre, rapporte TF1. Placé en garde à vue mardi, le quinquagénaire a démenti toute affabulation, maintenant avoir été agressé par un couple.

Le 12 mai, un enseignant juif qui était accusé d’avoir inventé une agression antisémite, quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015, suscitant alors un vif émoi, a été condamné à Marseille à six mois de prison avec sursis.

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