Troisième nuit de tensions dans les quartiers Ouest d’Arras des arrestations

Troisième nuit de tensions dans les quartiers Ouest d'Arras des arrestations

Les premières tensions sont nées jeudi soir, quand une patrouille de police est intervenue dans les quartiers Ouest, et s’étaient intensifiées dans la nuit de vendredi à samedi avec de multiples dégradations commises de la tour Verlaine à la place Lanvin. Arbustes et poubelles incendiés, réverbères cassés’ Cette troisième nuit n’aura pas été pire que la précédente, mais elle a débouché sur l’interpellation de six individus. «
Une bande de jeunes essayait alors de mettre le feu à des poubelles, vers deux heures du matin
», précise une source judiciaire, ajoutant que des policiers ont été pris à partie et que des projectiles auraient été lancés dans leur direction.

Quatre des personnes arrêtées et depuis placées en garde à vue sont mineures, âgées entre 14 et 17 ans, les deux autres ont environ dix ans de plus. Plus de la moitié d’entre eux n’habitent pas Arras, indique la Ville, restée en alerte pour la deuxième nuit consécutive. Cette fois, «
il y a eu moins de poubelles brûlées, deux nouveaux abribus cassés. » Les dégradations les plus importantes ont été commises place Verlaine et rue Charles-Péguy. «
La spécificité de ces quartiers, c’est qu’ils sont assez espacés et très étendus. Il est difficile de tout surveiller en même temps.
»

Une dizaine de patrouilles de police étaient mobilisées. Le maire Frédéric Leturque s’est rendu sur place dans la nuit après s’être entretenu par téléphone avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, au cours de la soirée, pour lui indiquer que «
le dispositif policier déployé était en capacité de porter ses fruits
», mais aussi pour l’alerter d’une situation nouvelle à ses yeux, et à surveiller : «
Les scènes de violences commises à Paris commencent à atteindre les villes moyennes. » La mairie insiste néanmoins sur la nuance : «
Nous analysons la situation avec beaucoup d’attention. Le maire est allé cette nuit à la rencontre de ces jeunes pour comprendre le contexte. À ce stade, on ne peut pas vraiment parler de violences urbaines, mais de tensions, et d’actes commis par des individus vraiment très jeunes. »

>> Plus d’informations à venir.

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