Trois amis se lancent de Dunkerque dans un tour du monde à la voile

Trois amis se lancent de Dunkerque dans un tour du monde à la voile

La Julianne se repose dans le bassin du Commerce, à Dunkerque. La vieille dame, vingt-neuf ans, partira début juin pour un voyage de trois ans autour du monde. Rien d’infaisable pour ce voilier à deux mâts qu’on appelle un ketch.

À son bord, trois amis. Téo, de Bourbourg, Julien, de Sangatte, et Norman, d’un village près de Rouen. Tous ont fait des études d’ingénieurs, le sont devenus et ont décidé en janvier 2015 de tout lâcher pour plonger dans cette aventure.

Depuis deux mois, ils vivent à Dunkerque, à bord de La Julianne. « On a choisi ce port pour profiter de l’expérience de tous ceux qui le fréquentent ».

 

Préparation intense

Ce tour du monde n’est pas une décision prise à la hâte par trois têtes brûlées. Ces derniers mois, ils se sont perfectionnés dans la maîtrise de la voile, domaine de la navigation dont ils avaient chacun une approche différente sans pour autant pouvoir se lancer dans un projet d’une telle envergure. « Quand on parle avec des navigateurs confirmés, ils reconnaissent le sérieux de notre démarche et nous disent qu’on pourrait partir dès maintenant. Nous, on préfère progresser encore », confie Julien.

 En pleine tempête

Sur la mer, et encore plus sur l’océan, pas de place pour l’approximation. « La Julianne mouillait en Normandie quand on l’a achetée, raconte Norman. Il a donc fallu l’amener à Dunkerque. On avait prévu une semaine de voyage, sans savoir qu’on tomberait sur une énorme tempête. On a décidé de prendre la mer malgré les conditions mais au bout de plusieurs heures de maigres avancées, nous sommes retournés au point de départ, malgré des impératifs à respecter en termes de délais auprès de nos employeurs. C’était la bonne décision. »

Leurs anciens postes, ils les ont quittés sans regret. Sans ranc’ur non plus. « On était bien. Mais on avait cette envie et on s’est dit qu’on pouvait le faire, à trois. Pas mal de gens de notre génération sont dans cet état d’esprit. »

 

Ma petite entreprise

Ce tour du monde, ils le voient aussi comme une petite entreprise, avec des projets à mener à bien dans différents domaines et un aspect important de communication auprès de ceux qui voudront bien les suivre sur leur page Facebook ou leur site internet.

« On a défini en gros ce qu’on va faire pendant la première année, explique Téo. Pour le reste on a juste établi un itinéraire en fonction des routes maritimes. Peut-être que sur le chemin on trouvera notre vocation, quelque chose qu’on aura envie de faire sur du plus long terme encore’ »

 

Un tour du monde, vingt initiatives

À chaque étape de leur voyage, les trois globe-trotters se lanceront dans des projets sportifs, solidaires ou environnementaux : déposer une balise scientifique ARGO au large du Brésil, faire le tour de l’Irlande avec le voilier, réaliser un documentaire sur les baleines aux Açores.

La première initiative a déjà commencé : tous les mois pendant leur tour du monde, ils seront en contact avec des élèves d’une école de Sangatte. Fin mars, ils ont pu visiter le bateau.

Plus d’infos sur leur site internet

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