Trafic de drogue sur fond de violence , 16 prévenus s’expliquent à la barre du tribunal d’Avesnes jusqu’à vendredi

Avant de passer le portique de sécurité, les sacs sont fouillés avec une extrême minutie. «
Mesures exceptionnelles
», reconnaît l’un des nombreux gendarmes présents ce lundi matin, au tribunal de grande instance d’Avesnes-sur-Helpe. Dans la salle d’audience, quatorze des seize prévenus appelés à comparaître sont encadrés par les forces de l’ordre et des agents de la pénitentiaire. Pour les assister, une petite dizaine d’avocats. Le dispositif impressionne.

« Ce procès, c’est le fantasme de la terreur »

«
Ce procès, c’est le fantasme de la terreur
», tance d’emblée maître Vincent Demory, conseil de plusieurs membres de la fratrie mise en cause. «
Plus de trois ans d’instruction, une surveillance pendant une année avant les arrestations
», complète son confrère Emmanuel Riglaire, pour la défense, toujours. «
Un dossier basé sur des écoutes téléphoniques, mais avec rien derrière
», poursuit maître Dejardin. De quoi parle-t-on, au juste

Un procès « où la peur domine »

D’un potentiel trafic de stupéfiants en provenance de l’étranger (cocaïne, héroïne, cannabis), monté fin 2013 et courant 2014, «
reproché à une famille
» de Maubeuge. Des extorsions, des menaces, des pressions, des violences, voire des séquestrations sont évoquées. Un procès déserté par les victimes, «
où la peur domine
», d’après le procureur Jean-Francis Créon. L’examen des faits se poursuit ce mardi. Un dispositif de sécurité semblable à celui de ce lundi devrait être déployé.