Tourcoing, deux policiers municipaux sanctionnés pour un règlement de comptes nocturne

Tourcoing, deux policiers municipaux sanctionnés pour un règlement de comptes nocturne

Les faits remontent à l’été dernier mais n’ont filtré que très récemment. Dans la nuit du 6 au 7 août, l’équipe de nuit de la police municipale termine son service. Un des fonctionnaires est chargé de fermer le poste de police à la fin de service, à 1 heure du matin. Mais à l’heure de fin de service, deux policiers de l’équipe sont toujours en patrouille et tardent.
Le fonctionnaire finit par fermer le poste sans attendre ses collègues. Puis rentre chez lui, dans l’Avesnois. Trois heures plus tard, ses deux collègues se présentent à son domicile et frappent à la porte. La femme du policier ouvre. Les deux fonctionnaires sont menaçants. Le ton monte. S’ensuit une altercation. Au point que la gendarmerie est alertée. Les militaires manqueront de peu les deux policiers municipaux qui sont finalement repartis à bord d’une voiture administrative appartenant à la ville de Tourcoing.

« L’altercation a été violente »

Dans ce dossier, une plainte aurait été déposée avant d’être finalement retirée. La gendarmerie alertait la direction de la police municipale de Tourcoing. Le maire, Gérald Darmanin, prenait aussitôt des mesures : «
Les deux policiers ont été suspendus le matin même. Pour des raisons obscures, ils sont allés demander des comptes à leur collègue. L’altercation a été violente. Pendant un temps, on a cru qu’ils avaient emmené leurs armes de service, ce n’était pas le cas.
» Les deux fonctionnaires se sont toutefois rendus dans l’Avesnois à bord d’un véhicule appartenant à la ville de Tourcoing. «
On peut même s’interroger sur ce qu’il s’est passé entre une heure et quatre heures du matin
», ajoute l’élu.

Deux policiers mutés, un rétrogradé

Passés en conseil de discipline le 12 octobre dernier, les deux policiers ont écopé de deux mois d’exclusion. Ils n’ont donc repris le travail qu’en décembre, soit cinq mois après les faits «
sans arme ni intervention sur la voie publique
» précise Gérald Darmanin, le temps d’une expertise psychologique. Cette dernière ayant conclu que les policiers étaient en mesure d’effectuer pleinement leur mission, ils ont repris leur service en janvier «
dans des équipes différentes
». Deux des trois protagonistes (la victime et un de ses agresseurs) ont depuis été mutés dans d’autres polices municipales de la région. Le troisième, qui se trouvait être chef d’équipe, a été rétrogradé.

«
Je suis un ardent défenseur des forces de l’ordre mais je considère que ce comportement n’est pas normal ni digne du service public. Les écarts de conduite doivent être sanctionnés
», conclut le maire de Tourcoing.

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