Terrorisme , Nos enquêtes sur le terrain le confirment à Marseille et à Lille nous restons à un niveau de menace très élevé

Terrorisme , Nos enquêtes sur le terrain le confirment à Marseille et à Lille nous restons à un niveau de menace très élevé

Le président de la commission d’enquête Georges Fenech (député du Rhône, LR) et le rapporteur Sébastien Pietrasanta (député des Hauts-de-Seine, PS) ont aligné les tables rondes, jeudi à la préfecture du Nord à Lille, avec les acteurs régionaux voire zonaux des services de renseignement intérieur et territorial, de l’opération Sentinelle, de la gendarmerie, de la police nationale et des douanes. «
Nos enquêtes sur le terrain le confirment à Marseille et à Lille : nous restons à un niveau de menace très élevé.
»

Comment s’organise le renseignement dans la région Nord – Pas-de-Calais – Picardie Nous n’en saurons pas beaucoup plus. Mais la préfecture du Nord réunit tous les mois un groupe d’évaluation départemental qui permet d’affiner le ciblage, la répartition des tâches et des surveillances.

Le fichier FSPRT (fichier de traitement des signalés pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste), lancé en septembre 2015, trouverait son rythme (près de 15 000 fiches au plan national) après des critiques externes et des tensions internes pour l’alimenter lors de sa création. Ce fichier, associé au lancement de l’EMOPT (état-major opérationnel de prévention du terrorisme) au ministère de l’Intérieur, révèle «
une obligation de travailler ensemble
».

Les députés sont moins affirmatifs sur le fichier SIS, le Système d’information Schengen, pas au niveau de performance requis face au terrorisme transnational. «
Ce n’est pas un problème franco-français mais européen, estime Georges Fenech qui se rendra à Bruxelles et La Haye la semaine prochaine. Il y a un énorme travail à faire pour un certain nombre de pays pour alimenter ce fichier.
»

La porosité de notre longue frontière franco-belge est un autre sujet de préoccupation même si la coopération bilatérale est qualifiée de «
bonne
». Des différences de législations et d’effectifs posent problème comme «
parfois le manque de partage d’informations entre Wallons et Flamands
».

Le nord de la France est aussi région pilote pour l’utilisation d’outils de pointe comme le LAPI (lecture automatique des plaques d’immatriculation) et la tablette NéoGend (généralisée en 2017). Les nouvelles BAC (brigades anti-criminalité) et les PSIG (pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) « Sabre » seraient en cours d’équipement (armes lourdes, boucliers), de renfort et de formation dans notre région.

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