Terrorisme , le beau-frère de Chérif Kouachi mis en examen et écroué

Terrorisme , le beau-frère de Chérif Kouachi mis en examen et écroué

Mourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi, un des assaillants de Charlie Hebdo, a été mis en examen, samedi 27 août, par un juge antiterroriste à Paris pour « association de malfaiteurs terroriste » et placé en détention provisoire. L’étudiant français de 20 ans avait été remis vendredi à la France par la Bulgarie en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par le magistrat pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparation d’actes de terrorisme ». Fin juillet, il avait été arrêté à la frontière turco-bulgare alors qu’il tentait de se rendre en Turquie, porte d’entrée des candidats au jihad en Irak ou en Syrie.

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Il voulait faire du « tourisme »

Arrivé en Bulgarie le 26 juillet, il avait deux jours plus tard tenté de se rendre en Turquie, porte d’entrée pour les candidats au djihad. Refoulé par les autorités de ce pays où il est sous le coup d’une interdiction de territoire, le jeune homme avait été placé dans un centre de rétention en Bulgarie.

Devant les autorités bulgares, Mourad Hamyd, dont l’une des soeurs, Izzana, avait épousé Chérif Kouachi, a affirmé avoir seulement voulu faire du « tourisme » et n’entretenir « aucun lien » avec l’organisation Etat islamique (EI). Il avait accepté d’être remis à la France.

Le Français est arrivé en Bulgarie en train depuis la Hongrie et la Serbie, un trajet qui « correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires djihadistes voulant rejoindre l’Etat islamique en Syrie ou en Irak », relève le mandat d’arrêt consulté par l’AFP, qui précise qu’il « avait déjà fait part de son intention de rejoindre la Syrie ». Il avait été fiché « S » en août 2014, selon une source policière.

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Sa famille, qui le croyait en partance pour le Maroc, avait signalé sa « disparition inquiétante ». La section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert le 29 juillet une information judiciaire.

Suspecté d’être un complice des frères Kouachi

Le jeune homme avait fait parler de lui après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts le 7 janvier 2015. Son nom avait circulé sur les réseaux sociaux, en même temps que celui des frères Kouachi, après la fuite sur internet d’un avis de recherche des deux tueurs et d’un mystérieux complice.

Mourad Hamyd, lycéen à l’époque, s’était présenté de lui-même au commissariat de Charleville-Mézières où il réside avec sa famille. Il avait été relâché après 48 heures de garde à vue, sans être inquiété. A cette époque, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) connaissait déjà le jeune homme pour ses liens avec l’islam radical, selon une source proche du dossier.

Il avait été identifié dès novembre 2014 comme le cogestionnaire de la page Facebook Al Haqq media, suspectée notamment de servir de « lien de communication » dans le cadre d’une filière djihadiste, selon cette source. Lors de sa garde à vue, le jeune homme, qui disait entretenir des rapports lointains avec Chérif Kouachi, s’était présenté comme un musulman modéré condamnant le djihad et l’attentat de Charlie Hebdo.

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