Tennis Monte-Carlo, Nadal l’attendait depuis deux ans

Tennis  Monte-Carlo, Nadal l'attendait depuis deux ans

C’est le 68e trophée de la carrière de l’Espagnol, à sa centième finale, et l’un de ceux qu’il attendait le plus avidement. Depuis Roland-Garros 2014, il n’avait plus gagné de titre important, Grand Chelem ou Masters 1000, et on se demandait s’il redeviendrait un jour le roi de la terre battue, qui avait régné en Principauté huit ans de suite, de 2005 à 2012.

Il n’y a pas trois mois, Nadal avait été éliminé de l’Open d’Australie dès le premier tour. C’était seulement la deuxième fois de sa carrière qu’il perdait si tôt dans un Grand Chelem. Puis il avait raté sa tournée sur terre battue en Amérique du Sud, ne remportant aucun tournoi.

Le plus grand Nadal est-il de retour La réponse définitive reste en suspens car le Majorquin n’a pas battu à Monte-Carlo le N.1 mondial Novak Djokovic, éliminé contre toute attente dès son premier match. Seule une victoire sur le Serbe, qui a pris un très fort ascendant sur lui ces deux dernières saisons, le réinstallera comme cofavori de Roland-Garros, où il visera un dixième titre.

Les tournois de Rome et de Madrid lui en donneront peut-être l’occasion dans les prochaines semaines. En attendant, l’Espagnol a égalé le record de victoires en Masters 1000, avec 28 titres, que Djokovic lui avait pris le mois dernier en gagnant à Indian Wells et à Miami.

Deux sets intenses

En tout cas, Nadal a fait des pas de géants en une semaine. Éjecté du top 4 du classement ATP, il a battu coup sur coup deux de ses membres
: en quarts de finale le Suisse Stan Wawrinka, le tenant du titre à Roland-Garros qu’il rêve de détrôner en juin, puis en demi-finale Andy Murray, son vainqueur lors de sa dernière finale de Masters 1000 à Madrid l’an dernier. «
C’est une semaine très importante pour moi. Je me sentais bien mieux qu’il y a un an, mais il fallait le confirmer par des résultats
», a dit le N.5 mondial.

Pour Monfils, premier finaliste français en Principauté depuis la victoire de Cédric Pioline en 2000, c’est un troisième échec en finale d’un Masters 1000, après ceux de Paris-Bercy en 2009 et 2010.

Nadal jouait long, ramenait tout, mais Monfils faisait aussi du Nadal en allant chercher des balles impossibles. Il y ajoutait de fulgurantes accélérations, et même quelques montées au filet. Le Français a craqué après avoir pris un set à l’Espagnol pour la première fois, à leur cinquième affrontement sur terre battue. Le Parisien n’a rien à regretter car il a livré un formidable combat pendant deux sets. Pendant plus de deux heures, le bras-de-fer du fond du court entre ces deux lutteurs d’exception a tenu en haleine le court Rainier III.

«
Il faut simplement reconnaître que le mec est plus fort
», a dit le Français, moins efficace qu’il lui aurait fallu au service, peut-être à cause de la pluie du matin qui avait rendu la terre plus lourde.

Quart de finaliste et meilleur Bleu à l’Open d’Australie et aux Masters 1000 d’Indian Wells et Miami, il a confirmé son statut de N.1 français de la saison, symbolisé par sa nette victoire samedi sur Jo-Wilfried Tsonga. Roland-Garros, où il a souvent brillé (demi-finale en 2008, quarts en 2014, 2011 et 2009), est bien sur son objectif ultime, mais il ne veut «
pas forcément y penser tout de suite
». «
Maintenant je veux gagner un grand titre
», a-t-il dit. Rendez-vous à Rome ou à Madrid.

Collectionneur de trophées

Rafael Nadal in Monte Carlo:

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‘ King of Clay pic.twitter.com/aYbLkVno4f

‘ Fans Of Sport (@FansOfSport) April 17, 2016

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