Stationnement à Wimereux , on a posé les questions qui fâchent à un commandant de police
Que risque-t-on en posant des plots, des tréteaux ou tout autre dispositif devant chez soi pour empêcher le stationnement
« Il s’agit d’une occupation illicite du domaine public qui est sanctionnée par une contravention de 5e classe. L’amende peut aller jusqu’à 1500 . »
Combien de temps peut-on rester garé devant son garage dans une rue où le stationnement est gratuit
« Il n’y a pas de durée autorisée de stationnement devant un garage et le propriétaire ou le locataire du garage peut être sanctionné au même titre que tout autre conducteur selon le code de la route.
Toutefois, une certaine tolérance peut être accordée dans la mesure où le n° d’immatriculation du véhicule est apposé sur la porte du garage ».
Une voiture stationnée dans une rue en sens interdit sauf riverains peut-elle être verbalisée, sachant que les policiers ne connaissent pas forcément l’immatriculation des riverains
« Oui, elle peut être verbalisée dans la mesure où il s’agit d’une voie publique. Cette interdiction doit être matérialisée par un panneau et un arrêté municipal doit avoir été pris dans ce sens. L’identification de la plaque d’immatriculation permet aux policiers de savoir s’il s’agit d’un riverain. »
Lorsqu’une voiture est stationnée sur un trottoir, de quel montant est la contravention
« Le montant de la contravention est de 35 mais peut être porté à 135 si l’agent verbalisateur estime qu’il s’agit d’un stationnement très gênant. Néanmoins, certains stationnements sur trottoirs sont autorisés par arrêté municipaux et matérialisés au sol compte tenu de la configuration de certaines voies. »
LE CAS DES CHAMBRES D’HÔTES
La mairie n’est pas du même avis que le propriétaire
Dans notre édition de dimanche, nous évoquions le cas d’une maison d’hôtes dont les propriétaires posent des tréteaux devant leur établissement pour empêcher les automobilistes non clients chez eux de s’y garer.
Mécontents, ils nous ont écrit. « Sachez que les tréteaux sont posés afin de conserver l’accès aux deux places de stationnement situées dans ma propriété privée. Mes clients, moi-même, apprécions de pouvoir jouir de ces 2 places, situées, je me répète, chez moi. C’est légitime, c’est officiel. (…) »
Tout aussi légitime et officielle est la réponse fournie par Michel Crombet, élu chargé de l’occupation du domaine public.
Selon celui qui préside la commission circulation de la ville, une minorité de chambres d’hôtes pratiquent de la sorte. « Il en a été question lors d’une précédente commission de sécurité. Les cas que vous avez évoqués sont récurrents. Une bonne fois pour toutes, ces propriétaires ne sont pas dans leur bon droit en posant des tréteaux devant chez eux car le trottoir comme la chaussée ne leur appartiennent pas, cela relève de l’occupation illégale du domaine public. » C’est dit !