Soupçon de loto clandestin à Marck , les douanes pointent une organisation dans un but lucratif

Soupçon de loto clandestin à Marck , les douanes pointent une organisation  dans un but lucratif

Dimanche après-midi, salle Devos à Marck, un loto était organisé par l’association calaisienne Athletic-club Matisse.
Soupçonnant une activité clandestine, les douanes régionales ont interrompu le jeu
. Une quarantaine d’agents des douanes et de la police ont alors interrogé, pendant près de six heures, la centaine de personnes présentes. En amont, depuis plusieurs semaines, «
toute une enquête périphérique avait été réalisée avec la police judiciaire
», explique un officier des douanes.

Seul le président de l’Athletic-club Matisse fait l’objet d’une enquête. Laissé libre, «
il sera convoqué ultérieurement pour répondre aux besoins de l’enquête
», précise l’officier. «
L’organisateur est susceptible d’avoir des sanctions d’ordre fiscal. D’après les premiers éléments, ses lotos ne sont pas organisés dans un but non lucratif
», ce qui serait contraire à la réglementation. De même, cette dernière impose des limites quant à la valeur des lots à mettre en jeu
: «
Ici, il s’agissait de cartes cadeaux, qui valent beaucoup d’argent.
»

Quel impact pour l’association

On ignore quel sera l’impact de cette affaire sur le fonctionnement de l’Athletic-club Matisse. D’après la préfecture du Pas-de-Calais, auprès de laquelle l’association est enregistrée depuis 1995, «
tout dépendra de la décision de justice
», si l’enquête aboutit à une procédure judiciaire (*). Le président de l’association serait le seul impliqué, cependant la dissolution d’une association par la justice peut être prononcée si la structure est «
créée ou détournée de son objet pour commettre des infractions graves
» ou «
dérives sectaires
», entre autres (source : www.service-public.fr). Mercredi, le président n’était pas joignable. Contactée par ailleurs, une bénévole n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire.

La municipalité de Calais, par la voix du premier adjoint Emmanuel Agius, explique avoir «
commandité un agent de la Ville ce mercredi pour voir ce qu’il se passe dans la salle occupée par l’association, en étroite collaboration avec les douanes et la justice.
» L’élu n’en avait pas encore de retour, mercredi soir. «
Si les faits sont avérés, la Ville ne suivra plus ce club. Son président a commis un fait qui n’est pas des moindres, et il engage, de facto, l’association toute entière
».

(*) Nous ne sommes pas parvenus à joindre le procureur de Boulogne-sur-Mer, mercredi.

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