Séisme en Italie , un bilan de 250 morts qui pose des questions

Plus de vingt-quatre heures après le drame, le pays a commencé à se mobiliser. Initiatives privées, publiques, tout pour venir en aide aux centaines de personnes ayant perdu leur toit et parfois même tous leurs biens.

Le bilan des victimes ne cesse d’augmenter et a été établi hier à 250 morts et 365 blessés hospitalisés. Les recherches de rescapés continuent. Un total de 215 personnes ont été sauvées depuis mercredi, alors que le nombre de disparus reste impossible à chiffrer. La population des villages pittoresques et touristiques touchés triple ou quadruple l’été, ce qui rend difficile l’évaluation du nombre de personnes présentes sur les lieux au moment du tremblement de terre.

Après le séisme, les questions

Des milliers de bénévoles et professionnels se sont mobilisés et cherchent dans les décombres une trace de vie, aussi minime soit-elle. Des dizaines de répliques ont été ressenties dans la nuit de mercredi à jeudi et hier matin, dont une forte secousse, réveillant la peur pour les survivants. Les secouristes ne se découragent cependant pas. Après tout, le dernier survivant du séisme de L’Aquila, en 2009, fut sauvé 72 heures après la catastrophe. Les Italiens n’ont pas manqué de se questionner sur le pourquoi d’un bilan aussi lourd dans une zone relativement peu peuplée et composée uniquement de villages. Le tremblement de terre à L’Aquila, non loin de la zone du séisme de mercredi, avait fait plus de 300 morts. Mais il s’agissait alors d’une ville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

Une école rénovée en 2012 et pourtant détruite

Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a évoqué une caractéristique de très nombreux villages et bourgs italiens : l’existence de centres historiques datant de plusieurs siècles, «
très beaux, mais qui risquent beaucoup plus
». Reste l’exemple, incompréhensible pour certains, scandaleux pour les autres, de l’école d’Amatrice. Détruite par le séisme, celle-ci avait pourtant été rénovée en 2012 pour l’adapter aux normes antisismiques. Une enquête a été ouverte par le procureur de Rieti, ville proche du lieu du tremblement de terre, pour évaluer d’éventuelles malversations dans les villages concernés.