Sa friterie cambriolée dix fois’ en l’espace d’un an et demi

Plus d’un jetterait l’éponge, et pourtant, Zicari Giovanni, plus connu sous le surnom de « Gio la frite », ne lâche pas l’affaire. Vendredi, il rouvrira comme si de rien n’était. Ces derniers temps, s’il était fermé, c’est en raison d’une panne sur ses friteuses.

Mais, depuis un an et demi, la vie de la petite entreprise est avant tout gâchée par les actes de vandalisme et de cambriolages. «
J’ai ouvert en août 2014 et j’en suis à dix cambriolages
», résume-t-il simplement. Le dernier en date il y a un peu plus d’un mois. Le petit local, une sorte de container, situé près de la station de lavage à côté de la sortie de l’autoroute porte encore les stigmates des intrusions successives. Portes endommagées, fenêtres défoncées’ «
J’ai des alarmes, mais ça ne leur fait rien. Ils m’ont aussi déjà arraché les caméras de vidéosurveillance, ajoute-t-il. Ça m’est arrivé d’être cambriolé deux fois sur une semaine pendant la période de Noël.
»

S’agit-il toujours des mêmes auteurs ou pas Pour l’heure, ses plaintes n’ont pas abouti à des arrestations. Quant à son assurance, il n’ose même plus la solliciter. «
Je ne l’ai prévenue que trois fois. Le vol du mois de décembre, je n’ai toujours pas été remboursé.
»

Zicari s’interroge également sur l’utilité de tels actes. Après la fermeture, il n’y a plus d’argent dans son commerce. À chaque fois, seules des boissons et des denrées alimentaires sont dérobées. «
Une fois, ils m’ont volé 120 kilos de pommes de terre. Sachant que deux jours après, elles ne sont plus bonnes. Je ne comprends pas pourquoi ils volent ça. Ça sert à quoi
»

« 100 % belges »

Alors, il le concède : «
Ça joue sur ton moral.
» Mais aussi sur son activité car il a décidé désormais de ne plus ouvrir les soirs de semaine. Quant à arrêter définitivement, il n’y songe pas. «
Je ne suis pas un homme qui lâche facilement.
»

Vendredi, sa friteuse réparée, il proposera donc à nouveau ses frites fraîches. Avec des «
produits 100 % belges
», nous vante-t-il. En espérant qu’il n’aura pas de nouvelle mauvaise blague.