Riz blé maïs , les Etats-Unis attaquent la Chine à l’OMC

Riz blé maïs , les Etats-Unis attaquent la Chine à l'OMC

Les Etats-Unis ont annoncé, mardi 13 septembre, avoir déposé une plainte contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la quatorzième depuis l’arrivée de Barack Obama au pouvoir, pour dénoncer les entraves aux exportations de riz, blé et maïs vers le géant asiatique.

Cette plainte « devrait mettre fin aux subventions illégales de la Chine (‘) et permettre aux fermiers américains de se battre à armes égales », a indiqué le président américain. Elle intervient alors que le candidat républicain à la présidentielle de novembre, Donald Trump, a accusé la Chine de « violer » les Etats-Unis par le biais d’échanges commerciaux inéquitables et a suggéré des droits de douane prohibitifs sur les produits chinois.

Selon l’exécutif américain, le soutien de la Chine à ces produits agricoles a été, en 2015, de près de 100 milliards de dollars supérieur au niveau sur lequel Pékin s’était engagé lors de son adhésion à l’OMC en 2001.

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Les Etats-Unis ont gagné « toutes les procédures »

Le maïs est la principale céréale cultivée en Chine en majorité destinée à la nourriture animale en termes de volume de production et de surface plantée, le riz arrivant en deuxième position, suivi par le blé, selon des chiffres officiels.

Il s’agit de la quatorzième procédure engagée contre la Chine par l’administration Obama devant l’OMC et de la vingt-troisième au total, relève la Maison Blanche, soulignant que les Etats-Unis ont gagné « toutes les procédures qui ont été tranchées ».

Cette plainte intervient également alors que les prix des denrées agricoles sont déprimés sur les marchés mondiaux en raison de récoltes abondantes, ce qui fait craindre pour les revenus des agriculteurs américains, notamment pour ce qui est du blé et du maïs. Selon Washington, les exportations américaines des produits concernés par la plainte représentent 20 milliards de dollars par an.

TTP : « Fixer nos propres règles »

Barack Obama a profité de l’occasion pour se livrer de nouveau à un plaidoyer en faveur de l’accord de libre-échange transpacifique (TPP), qui rassemble douze pays d’Asie-Pacifique (à l’exception notable de la Chine) représentant près de 40 % de l’économie mondiale. Le texte, qui doit encore être ratifié par le Congrès, a été rejeté par les deux candidats à la Maison Blanche, le républicain Donald Trump comme la démocrate Hillary Clinton.

« Il ne suffit pas de faire appliquer les règles existantes », affirme M. Obama, assurant que l’objectif du TPP est précisément de permettre aux Etats-Unis de jouer un rôle central dans l’élaboration des règles des années à venir. « Si nous n’agissons pas maintenant pour fixer nos propres règles avec un haut niveau d’exigence, la région Asie-Pacifique, en pleine croissance, sera contrainte de suivre des règles moins exigeantes sur lesquelles nous n’aurons pas eu notre mot à dire », met-il en garde.

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La Chine et les Etats-Unis rivalisent pour faire accepter leur propre vision du libre-échange dans cette région très peuplée et active économiquement, alors que Washington veut faire de l’Asie-Pacifique le « pivot » de sa politique étrangère.

Trump : « L’OMC est un désastre »

Donald Trump a évoqué durant sa campagne une possible sortie des Etats-Unis de l’OMC s’il accédait à la Maison Blanche. « Ces accords commerciaux sont un désastre. L’Organisation mondiale du commerce est un désastre », a-t-il notamment lancé en juillet, promettant de « renégocier ou sortir ».

Il est toutefois impossible que la plainte des Etats-Unis puisse déboucher sur un résultat d’ici l’élection présidentielle, les mécanismes d’examen des dossiers auprès de l’OMC, dont le siège est à Genève, prenant plusieurs années.

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