Réunis en congrès les maires attendent un geste de Hollande

Réunis en congrès les maires attendent un geste de Hollande

Les maires attendent un geste avec impatience. Leur congrès annuel s’ouvre demain à Paris. Le rendez-vous s’achèvera par un discours de François Hollande jeudi. Or les élus locaux réclament une pause dans la baisse des dotations.

Le président de la République risque d’être accueilli bruyamment s’il arrive les mains vides. «
Il est obligé d’ouvrir le jeu
», dit-on dans l’entourage de François Baroin, le président de l’Association des maires de France (AMF). Il est prévu une coupe de 3,7 milliards d’euros en 2017 pour atteindre les 11 milliards sur trois ans. L’AMF compte un cumul de 28 milliards d’euros en moins depuis 2012.

Une annonce est attendue, au-delà des maires, par tous les élus locaux. Jean-René Lecerf, président du département du Nord, s’est engagé dans un bras de fer avec le gouvernement sur la question du RSA. À moitié entendu, il compte sur une stabilisation des dotations pour renoncer à une hausse des impôts.

100 milliards d’économies

Les maires n’entendent pas s’arrêter là. Ils pourraient prendre des initiatives lors de la campagne présidentielle. Leurs dotations risquent une nouvelle fois d’être la cible des rabots lors du prochain quinquennat. Les candidats à la primaire de la droite promettent en effet autour de 100 milliards d’euros d’économies. Ceci touchera inévitablement les collectivités locales.

Les édiles auront l’occasion de le dire à de nombreux prétendants à l’Élysée. La course aux parrainages est lancée pour les petits candidats. Plusieurs essaieront d’accrocher sur place quelques promesses de signatures. Le favori des sondages a aussi prévu de se montrer. Alain Juppé a annoncé une réunion de 1000 élus locaux en marge du salon.

La commune toujours plébiscitée

L’AMF dévoile aujourd’hui un sondage qui renforce l’image de la commune. Cet échelon des collectivités territoriales est en effet le plus apprécié des administrés. 73% des personnes interrogées par Ipsos parlent d’un attachement fort à la commune, contre 56% pour le département et 49% pour la région.

Alors que l’avenir est au regroupement pour le législateur, les Français plébiscitent le statu quo (64%), loin devant la fusion entre communes (23’%) et l’intercommunalité (12%).

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