Rentrée scolaire, l’école a-t-elle les moyens de ses ambitions’

Des profs en plus. Après les années d’érosion sous Sarkozy, depuis 2012, l’académie voit quelques dizaines de créations de postes dans le public chaque rentrée. Cette année, 200 profs en plus pour le premier degré pour des effectifs d’un peu moins d’un millier d’élèves et 80 pour le second degré où, là, quelque 700 collégiens et lycéens en plus sont attendus.

« Plus de maîtres que de classes » Depuis Vincent Peillon, on entend parler de ce dispositif, mais il ne semble prendre son véritable envol dans l’académie que cette rentrée : 315 postes lui sont dédiés contre 162 l’an dernier. Trois déclinaisons : l’enseignant « en plus » observe et repère pourquoi tel élève décroche. Les deux profs enseignent à deux dans la classe. Ou chacun prend un petit groupe d’élèves. «
Nous passons à la vitesse supérieur maintenant car nous attendions les résultats de ce dispositif et ils sont très convaincants
», explique Guy Charlot, directeur académique du nord. «
Nous obtenons à la fin de la CE1 des 100% de lecteurs par endroits là où ce n’était pas le cas
». Le dispositif est en effet déployé en priorité dans les zones d’éducation prioritaire.

Et les remplaçants Les créations de postes ne devraient pas résoudre ce problème récurrent. «
Il va très vite en manquer » selon Catherine Piécuch, responsable régionale de la FSU. Surtout en maths, lettres modernes, histoire-géo ou espagnol. «
Quand on a des soucis, ce sont des problèmes de vivier. On est prêt mettre les moyens, mais on a du mal à trouver l’enseignant
», explique Luc Johann, recteur.

La fin des classes surchargées’ Pour la syndicaliste, «
les lycées vont craquer
» avec souvent plus de 35 élèves par classe. Elle pointe deux politiques : le redoublement en seconde est devenu exceptionnel en 2016. Lui qui atteignait 10% en 2015. Et on pousse les élèves vers les secondes générale et technologique (2nde GT) plutôt que professionnelle. Les orientations en 2nde GT ont augmenté de 5 points en trois ans.