Rationnement à la pompe lié au blocage de raffineries dans plusieurs départements
Des mesures de rationnement des carburants ont été prises, vendredi 20 mai, par les préfectures de plusieurs départements de l’Ouest en raison du blocage de raffineries et de dépôts pétroliers par des salariés opposés à la réforme du code du travail. Plus tôt dans la journée, la Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO) avaient appelé à une amplification des mouvements de grève dans le secteur pétrolier.
Faute de pouvoir s’approvisionner en raison de ces blocages, de nombreuses stations-service sont à sec depuis jeudi dans plusieurs localités et ont dû fermer. Certaines préfectures (Eure, Orne, Ille-et-Vilaine, Finistère, Loire-Atlantique, Vendée) ont pris des mesures limitant le volume pouvant être acheté par chaque client. D’autres (Calvados, Seine-Maritime, Sarthe) ont interdit la vente de carburant dans des bidons.
« Pas de risque de pénurie à court terme »
Le secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies, a toutefois assuré au micro de France Info qu’il n’y avait pas de risque, à ce stade, de pénurie de carburant sur le territoire. « En France, il y a un système qui est organisé, on appelle ça les stocks stratégiques’. Nous ne l’avons pas utilisé pour l’instant, donc il n’y a pas de risque de pénurie à court terme », a-t-il expliqué.
« Evidemment, si ça durait des semaines, la question se poserait », a ajouté M. Vidalies, expliquant également que la question d’un recours aux forces de l’ordre pour débloquer des dépôts de carburant pourrait « naturellement » se poser en cas de « difficulté majeure » mettant en cause le fonctionnement de l’économie française.
« Le but n’est pas de créer la pénurie », mais « d’obtenir le retrait de la loi travail », assurait vendredi matin Emmanuel Lépine, responsable syndical de la CGT-Pétrole, en appelant à intensifier les blocages.
Jeudi, des blocages touchaient déjà deux raffineries du Havre et l’accès aux terminaux pétroliers du grand port à La Rochelle. En début de soirée, le dépôt de carburant de Douchy-les-Mines, près de Valenciennes, était encore bloqué par une centaine de manifestants. Dans le quart nord-ouest, quelque soixante-dix stations-service Total étaient en rupture de carburants, soit presque un cinquième du réseau.
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