Rafale , création d’une coentreprise entre Dassault et l’indien Reliance Group

Rafale , création d'une coentreprise entre Dassault et l'indien Reliance Group

L’avionneur français Dassault et le conglomérat indien Reliance Group ont annoncé, lundi 3 octobre, la création d’une coentreprise, Dassault Reliance Aerospace, qui fait suite à l’achat de 36 avions de chasse Rafale par l’Inde à la France. La France et l’Inde ont conclu le 23 septembre l’achat de 36 avions Rafale de l’avionneur Dassault pour un montant de près de huit milliards d’euros.

Si les Rafale seront fabriqués en France, Dassault doit cependant contractuellement réinvestir près de la moitié des sommes perçues sur le sol indien, au titre des « compensations ».

Dassault Reliance Aerospace « sera un acteur-clé dans l’exécution des obligations de compensations » du contrat Rafale en Inde, ont indiqué Dassault et Reliance Group dans un communiqué commun.

La coentreprise « développera des programmes indiens majeurs avec d’importants transferts de technologie au bénéfice de tout le secteur aérospatial ».

Cette nouvelle société commune « illustre l’engagement fort [de Dassault] à s’établir en Inde et à développer des partenariats industriels stratégiques sous les auspices du Make in India défendu par le gouvernement indien », a déclaré Eric Trappier, PDG de l’avionneur français, cité par le communiqué.

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Epilogue d’un long feuilleton

Épilogue d’un feuilleton de longue haleine, l’Inde et la France ont fini par signer le mois dernier l’achat des avions Rafale par New Delhi, plus cher contrat jamais décroché par l’aéronautique militaire français, qui permet à l’armée indienne d’accélérer sa modernisation.

Un accord qui reste modeste en comparaison du « contrat du siècle » qui portait sur 126 avions de chasse. La démocratie la plus peuplée du monde avait à l’origine lancé un appel d’offres pour 126 avions de combat dont 108 assemblés en Inde pour lesquels elle était entrée en négociations exclusives avec Dassault, le constructeur du Rafale, en 2012.

Mais la commande n’avait jamais vu le jour, les Français refusant d’assumer la responsabilité technique ce que réclamait New Delhi pour tous les appareils construits en Inde. Au vu de l’état de son arsenal, New Delhi a fini par renoncer à son exigence de transferts de technologies, leur préférant une clause de « compensations » afin de permettre des négociations accélérées.

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Selon l’accord, épais de 10 000 pages, les premiers Rafale seront livrés à l’Inde fin 2019, la livraison devant s’échelonner en deux ans et demi. C’est la plus importante commande étrangère de l’histoire du Rafale.

Après des débuts difficiles à l’exportation, le chasseur français avait finalement trouvé preneur en 2015 au Qatar et en Egypte. Les deux pays avaient acquis 24 appareils chacun. Le constructeur espère que ce premier contrat avec l’Inde ouvrira la voie à d’autres succès pour le Rafale dans le pays, où il pourrait cette fois être fabriqué.

Le premier ministre indien, Narendra Modi, a lancé depuis son arrivée au pouvoir en 2014 une campagne du « Make in India ». Le nationaliste hindou souhaite dynamiser la croissance de son pays et créer de l’emploi grâce à une industrialisation de son économie, et incite pour cela les investisseurs étrangers à venir produire en Inde.

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