Proch’emploi, comment Frédéric a trouvé son chaudronnier

Proch'emploi, comment Frédéric a trouvé son chaudronnier

Et tous ceux que lui ont envoyés les services de Pôle emploi ont fait long feu. «
Dans mon secteur, les gens sérieux sont déjà embauchés quelque part. Il ne reste sur le marché que ceux qui n’ont pas beaucoup d’expérience et parfois pas beaucoup de motivation. Des gens qu’on a du mal à mettre en face de clients qui sont de plus en plus exigeants.
»

Du savoir être, aussi

Le patron pointe la perte de savoir-faire, mais surtout de savoir-être en entreprise. «
Pour ce qui me concerne, Pôle emploi n’a jamais réussi à m’envoyer le profil que je cherchais, en termes de disponibilité, de motivation. On n’a pas le temps d’arriver au deuxième CDD qu’il y a déjà des absences. Et beaucoup de gens se disent chaudronniers par défaut, sans nécessairement être qualifié pour ça. Pôle emploi a du mal à le repérer.
»

En désespoir de cause, Frédéric Beaucourt a donc joint le dispositif Proch’emploi en début d’année. Il y a reçu, dit-il, une écoute. Surtout, la Région lui a sorti le profil d’André Dudziak, 57ans, expérimenté et très demandeur apriori, après plusieurs mois d’alternance intérim/chômage. Paradoxalement, André était inscrit à Pôle emploi, près de chez Fréderic. Pourquoi l’offre et la demande ne se sont-elles pas rencontrées plus tôt Mystère.

En tout cas, après dixjours, Frédéric Beaucourt dit sa satisfaction devant l’accélération de sa recherche permise par Proch’emploi : «
André est motivé. Il a une qualité que je n’ai pas trouvée chez d’autres.
»

Des entrepreneurs très discrets

«
Les entreprises ont de vrais problèmes à recruter. Et la plate-forme téléphonique de Xavier Bertrand est une bonne chose, notamment pour les petites entreprises. Car oui, Pôle emploi n’est pas parfait.
» Ces mots, ce sont ceux de Frédéric Motte, le président régional du MEDEF, qui s’exprimait en janvier sur Proch’emploi. Le chef d’entreprise apporte tout son soutien au dispositif de Xavier Bertrand.

Selon la Région, 300 entreprises sont entrées dans le dispositif. Pourtant, peu d’entrepreneurs ont accepté de témoigner sur leur expérience avec Proch’emploi. Nos prises de contact avec différents syndicats patronaux n’ont pas abouti. La réponse de ces derniers «
Nous ne connaissons pas de chefs d’entreprise ayant fait appel à Proch’emploi.
» Trois mois après le lancement de Proch’emploi, le lien avec le monde de l’entreprise est sûrement encore à consolider.

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