Pollution , un contrôle technique renforcé testé à partir de ce jeudi avant une généralisation en 2019

Pourquoi un contrôle renforcé

Contre toute attente, ce renforcement du contrôle des émissions polluantes a été décidé juste avant le scandale Volkswagen des moteurs diesel truqués. Obligatoire au 1er janvier 2019, il a en effet été imposé par la loi de transition énergétique, publiée en août 2015 soit un mois avant les premières révélations. Cette loi instaure notamment de nouveaux dispositifs permettant aux communes de lutter contre la pollution atmosphérique due à la circulation automobile.

Quels sont les nouveaux contrôles

À l’heure actuelle, les contrôles de pollution sur les moteurs diesel se limitent à la seule opacité des fumées rejetées. Là, les gaz polluants seront passés au peigne fin : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxygène, oxydes d’azote et hydrocarbures imbrûlés seront mesurés par ordinateur.

Pour les véhicules essence aussi, le contrôle habituel est complété par une mesure des émissions d’oxyde d’azote et de particules fines.

Comment va se dérouler la phase de test

Dans un premier temps, 17 centres neuf en Ile-de-France, huit en province vont tester ce nouveau dispositif avec différents appareils, du 1er septembre au 1er mars. Pour les automobilistes qui feront contrôler leurs véhicules durant cette période, il n’en coûtera pas plus cher et aucune contre-visite n’est à redouter pour ces nouveaux critères.

Ensuite, «
toutes les données seront communiquées à l’UTAC (organisme central du contrôle technique automobile depuis 1991, ndlr)
», indique-t-on chez Dekra Automotive, dont le réseau regroupe un quart des 6.200 centres agréés français. Dès lors, la société UTAC devra définir des valeurs de référence pour les cinq gaz polluants mesurés et élaborer un nouveau protocole unique pour tous les centres agréés d’ici le 1er juillet 2017.

Et en 2019

Une fois généralisé, le contrôle technique renforcé aura-t-il un coût pour les automobilistes «
Il est possible que ça ait un impact sur le prix
», estime-t-on chez Dekra Automotive, où l’on souligne le coût des nouveaux appareils de mesure environ 5.000 euros pièce et la durée de ce test supplémentaire de l’ordre de 5 minutes par véhicule. Qu’importe, pour la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, si le dispositif est bien généralisé dans les temps, «
ce sera une première européenne
».