Péninsule coréenne , la Chine joue l’apaisement

Péninsule coréenne , la Chine joue l'apaisement

Pékin a demandé la suspension du programme nucléaire nord-coréen et l’arrêt des man’uvres militaires américano-coréennes.

« Désamorcer la crise » dans la péninsule coréenne. Telle est l’ambition de la Chine, qui, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a appelé mercredi 8 mars la Corée du Nord à suspendre son programme nucléaire et, dans le même temps, les Etats-Unis à stopper leurs man’uvres militaires en Corée du Sud.

Cet échange de suspensions pourrait permettre « de ramener les parties à la table des négociations », a expliqué Wang Yi, deux jours après les tirs de missiles nord-coréens, dont trois sont tombés dans les eaux japonaises.

Usant d’une métaphore ferroviaire, lors d’une conférence de presse à Pékin, il a mis en garde contre « une collision » entre « deux trains qui accélèrent l’un en face de l’autre sans qu’aucun des deux ne veuille céder le passage ».

Bouclier Thaad

Un peu plus tôt, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné avec force les récents tirs de missiles de Pyongyang, exprimant son inquiétude au sujet d’un « comportement de plus en plus déstabilisateur » du régime nord-coréen.

Cette condamnation provient d’un texte rédigé par les Etats-Unis qui a été approuvé à l’unanimité des quinze pays membres de l’organe exécutif onusien, en dépit de tensions entre Washington et Pékin, liées à l’annonce du déploiement du bouclier antimissile américain Thaad en Corée du Sud.

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Pékin, principale alliée de Pyongyang, a fait savoir qu’elle était « fermement opposée » à la mise en place de ce dispositif et qu’elle défendrait « résolument » sa sécurité, prévenant que « les Etats-Unis et la Corée du Sud en subiraient toutes les conséquences ».

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« Mesures significatives »

Le Conseil de sécurité, qui doit toujours se réunir mercredi au sujet de la Corée du Nord, qualifie les tirs de missiles survenus lundi de « grave violation » des résolutions de l’ONU et promet de « prendre d’autres mesures significatives » pour sanctionner le régime.

Les quinze pays du Conseil se réunissent mercredi à la demande des Etats-Unis et du Japon pour discuter de ce lancement qui faisait partie, selon Pyongyang, d’un exercice en vue de frapper les bases américaines au Japon.

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