Pédophilie , après un entretien avec le pape le cardinal Barbarin confirme rester en poste

Pédophilie , après un entretien avec le pape le cardinal Barbarin confirme rester en poste

Alors que des associations de victimes et plusieurs personnalités politiques, jusqu’au Premier ministre français Manuel Valls, ont réclamé la démission de Mgr Barbarin, le pape François lui a plutôt apporté son soutien, tout en estimant que les évêques ayant protégé des pédophiles devaient démissionner.

«
Si la justice mettait en lumière un grave manquement dans la conduite de ma mission, (une démission) serait effectivement une perspective à envisager. Pour l’heure, ce ne serait pas responsable, ce serait même contraire à mon devoir : on ne quitte pas le navire en pleine tempête
! », a indiqué le prélat, l’un des plus influents de l’Église de France, dans un entretien au quotidien Le Figaro.

Selon Mgr Barbarin, le pape lui a «
redit sa confiance
» et lui a conseillé «
d’attendre paisiblement que la justice ait accompli sa mission
», lors d’un entretien au Vatican dans la journée.

François «
a d’abord pris le temps d’écouter attentivement. Il semblait très informé de la situation. Il m’a redit sa confiance, sa prière et sa conviction intime : il n’y a pas de place dans le ministère pour ceux qui abusent des enfants, et ce, de façon imprescriptible
», a-t-il raconté au Figaro.

« Contresens »

Dans un entretien publié mardi par le journal La Croix, le pape avait déjà pris fermement la défense de l’archevêque de Lyon, en estimant que sa démission avant l’issue d’un hypothétique procès serait « un contresens ».

Le cardinal Barbarin, l’une des personnalités les plus influentes de la hiérarchie catholique française, est visé par deux enquêtes préliminaires pour « non-dénonciation » d’agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991 par un prêtre du diocèse de Lyon, Bernard Preynat. Ce dernier, en activité jusqu’en août 2015, a été mis en examen le 27 janvier après avoir reconnu les faits.

Archevêque de Lyon depuis 2002, le cardinal Barbarin nie avoir couvert de tels faits mais a admis en avril « des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres ».

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