Paris-Roubaix , Fabian Cancellara des adieux en chutant
Spartacus finit 40e à plus de sept minutes du vainqueur. À son corps défendant de gladiateur privé de combat final. C’est la course qui n’a plus voulu de lui.
Trois faits majeurs ont construit son malheur. Au déclenchement des hostilités, sur la première chute du peloton, il est piégé avec Sagan. Et doit passer par les champs pour retrouver les pavés. Sur la deuxième, ça tombe devant lui, il perd encore du temps. Quant à la troisième, elle est pour sa pomme. Sur le pavé de Mons-en-Pévèle, à 45 kilomètres de l’arrivée, en pleine chasse, en plein effort, il part au tapis. Lourdement. Même pas une erreur. La boue, plus présente sur la fin, qui surgit au milieu de la route. Et qui emporte sa roue avant. «
C’était du patin à glace. Dès que je me suis mis à glisser, c’était fini. Il n’y avait rien à faire. Je perds là-bas
», constatait-il dés’uvré au Vélodrome.
« Content de ne pas être à l’hôpital »
Reparti à plus de trois minutes, c’était terminé pour lui. Pour cette fois et pour toujours sur son sentier de gloire. «
C’est comme ça. C’est fini. Il faut accepter les chutes. C’est le vélo et c’est Paris-Roubaix. Je suis content de ne pas être à l’hôpital. Et d’être à l’arrivée. Je n’ai pas abandonné, car je ne suis pas un menteur. C’est le vélo qui m’a fait travailler
», lâcha-t-il, avec beaucoup d’émotion contenue sous la meute. Et soudain libérée dans les bras de son équipier compagnon de route Yaroslav Popovych, 36 ans, en larmes pour sa der des ders. Nouveau retraité du vélo. Cancellara va continuer, lui, mais plus à Roubaix.