Norrent-Fontes , les intempéries passent le camp de migrants résiste mais jusqu’à quand

Norrent-Fontes , les intempéries passent le camp de migrants résiste mais jusqu'à quand

1. La crainte d’une évacuation

L’évacuation du camp de Chocques mercredi matin laisse planer le doute sur le futur du camp de Norrent-Fontes. Chez les bénévoles, la crainte de connaître le même sort est là. D’autant que le propriétaire du terrain privé sur lequel une partie du camp est établi, aurait fait savoir qu’il souhaitait le récupérer. De plus, «
on sent que la municipalité se désengage. Elle apporte moins d’eau
», constate Christian Pierans, secrétaire de l’association Terre d’errance. Même si la ville vient, plusieurs fois par semaine, approvisionner une cuve de 3 000 litres, ce n’est pas suffisant face aux besoins croissants du camp. «
C’est 3 000 litres d’eau par jour qu’il nous faudrait
», poursuit-il. Alors depuis un mois, d’autres ONG viennent en renfort : Médecins Sans Frontières pallie par exemple au manque d’eau avec ses camionnettes. Terre d’errance, quant à elle, a acheté des générateurs électriques pour fournir du courant aux réfugiés. Deux éducateurs de l’association Habitat Insertion continuent d’intervenir, «
mais ça ne devrait pas durer
», estime Christian Pierans, qui s’inquiète.

2. Concert annulé ce samedi, mais du foot

Un concert de soutien sur le camp était prévu samedi après-midi. À cause des intempéries qui ne l’ont pas épargné, il a été annulé. Mais un espace vide s’est transformé en terrain de foot. Huit membres de deux ONG anglaises, Fuze Beyond Borders et Football Beyond Borders, qui ont déjà apporté leur aide aux réfugiés de la côte, sont venus pour la première fois ici. Un match s’est disputé au milieu des yourtes et baraquements. «
Le foot est un moyen démocratique de réunir tout le monde
», explique Thomas Farines, l’un des représentants, «
s
ur le terrain ils jouent tous ensemble, nationalités et religions confondues
» (lire sur notre site).

3. Les migrants de Chocques à Emmaüs

Mercredi, le camp où vivaient dix-huit migrants a été évacué sans heurt par la police. Après s’être réfugiés à la gare, d’où ils ont été délogés, les hommes ont finalement été accueillis dans les bungalows d’Emmaüs, à Bruay-La Buissière. «
Ils vont se poser une semaine
», mais il est peu probable qu’ils y restent plus longtemps. Car la perspective d’un passage en Angleterre est toujours là. Contacté, le directeur du Relais n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet.

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