Nieppe , Personne n’y croyait on a réussi Valrotalys imprime depuis vendredi

Nieppe , Personne n'y croyait on a réussi Valrotalys imprime depuis vendredi

«
C’est un défi humain sympa.
» Mardi midi, Jean Valli, président de Valpaco et créateur de Valrotalys, avait le sourire, même si l’imprimerie s’est donnée trois semaines pour la remise en état définitive des rotatives, le temps de changer et de réparer ce qui ne résiste pas à la reprise de l’outil industriel, et d’embellir le site.

Il faut dire que la reprise d’activité sur un site industriel à l’arrêt depuis novembre 2013 n’était pas gagnée. «
Personne n’y croyait, on a réussi
», résume Jean Valli. Le président de Valpaco, qui rappelle au passage avec son franc-parler habituel que cette reprise d’activité s’est faite sans aucune aide, offre aujourd’hui une situation devenue presque exceptionnelle.

Redonner vie à un site industriel qui a connu deux liquidations successives (H2D Lys en 2013 et Roto Alba France en 2015) et que plus personne ne voulait reprendre. «
J’ai un esprit un peu fou : ma manière d’être révolutionnaire dans ce pays de merde.
» Jean Valli, courtier en papier de métier, n’a pu se résoudre à voir disparaître un nouveau site industriel. Pourquoi sauver celui-là plutôt qu’un autre Tout simplement parce que Jean Valli était déjà propriétaire des machines.

3 millions d’euros investis

Vendredi, les salariés de Valrotalys ont remis les machines en marche. Plutôt la machine, puisque seule la 3,88 a survécu, «
les deux 2,44 (mètres) ont été ferraillées
», explique Jean Valli. Seule la 3,88 fait donc partie de la nouvelle aventure. «
Nous avons mis plus de six mois à nettoyer et à remettre en état une machine qui coûte quand même trente millions d’euros.
» Pour cela, Jean Valli a investi (trois millions d’euros) et su s’entourer.

Les douze salariés de Valrotalys sont tous des anciens du groupe Helio Lys. Philippe Cacheux, le nouveau directeur de production, connaît bien la machine puisqu’il était déjà présent lors de son installation. Lui aussi a le sourire. Il faut dire que depuis la liquidation d’H2D Lys, ses recherches d’emploi, comme pour beaucoup d’anciens collègues, n’avaient rien donné. Valrotalys est pour ce quinquagénaire une chance inespérée.

Si le site doit déjà honorer trois commandes, «
les équipes commerciales de Valpaco vont aller chercher de nouvelles commandes dès la semaine prochaine
», précise Jean Valli, qui n’a pas voulu mettre la charrue avant les b’ufs dans cette histoire. «
Nous espérons trouver des commandes de dépannage jusqu’à l’été. L’objectif c’est d’être prêt en septembre pour nous positionner sur les marchés 2017.
» Valrotalys n’a pas pour ambition de casser le marché. «
On aimerait récupérer des clients partis en Belgique, en Allemagne ou en Italie
».

Arrivée d’une activité découpe sur le site

Jean Valli a prévu de rapatrier cet été son activité découpe Valpaco (une bobineuse, une scie et une machine à emballer les bobines) aujourd’hui située à Rouen. 15 000 tonnes de bobines devraient ainsi être rapatriées d’ici la fin de l’année.

«
L’objectif : c’est de créer une synergie entre les deux activités
». À terme, le site de Nieppe « comptera au maximum vingt-huit salariés pour les deux activités », résume Jean Valli. Alors que Valrotalys compte déjà deux équipes, Jean Valli espère la mise en place d’une troisième équipe avant l’été.

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