Natation-championnats d’Europe , le relais bleu toujours invincible

Natation-championnats d'Europe , le relais bleu toujours invincible

Malgré les absences, volontaires de Stravius et Metella, malgré la fatigue dans une période de travail, le Denaisien Fabien Gilot et ses partenaires ont réussi à s’arracher pour décrocher l’or en 3’13 »48 devant l’Italie (3’14 »29). Quasiment de toutes les aventures, le Denaisien savourait ce nouveau titre qui ne fut pas le plus simple à aller chercher: «On savait que nous n’étions pas au meilleur de notre forme puisque nous sommes en pleine période de travail, que nous n’étions pas au complet (Stravius et Metella manquaient à l’appel) et on s’était dit qu’il était donc possible que l’on ne gagne pas mais que ça ne serait pas dramatique pour autant», avoua-t-il.

« Les hommes changent mais on continue à conserver nos titres, le savoir-faire de ce relais continue à avancer, c’est une bonne chose même si on s’était dit qu’il était possible qu’on ne gagne pas et que ce ne serait pas dramatique », confia le Nordiste.

Gilot passe en tête

Si William Meynard positionna les Bleus en quatrième position après le premier relais, Florent Manaudou les ramena vite en deuxième place à la faveur d’un excellent passage (47 »6, le plus rapide) avant que Fabien Gilot (48 »2) ne les replace aux commandes. Clément Mignon se chargeant de conserver et même d’accentuer l’avance pour décrocher cette nouvelle médaille d’or en 3’13 »48 devant les Italiens (3’14 »29).

«Les plus belles victoires restent celles des Jeux ici en 2012 et aux Mondiaux de Barcelone en 2013 puisqu’aux Mondiaux de 2015, les Américains et les Australiens n’étaient pas en finale. Mais vu le contexte, celle-là fait aussi bien plaisir», précisa Florent Manaudou.

Fabien Gilot, qui repart en France dès ce matin, a encore prouvé qu’il était un maillon essentiel de ce 4 x 100 m même s’il assure ne pas avoir pris ces championnats d’Europe comme une occasion de prouver qu’il y avait toujours sa place. Et le capitaine de conclure avec sa prudence habituelle: «Ce nouveau titre est une bonne chose mais ça ne nous garantit pas d’être champions olympiques cet été. On peut très bien se retrouver au pied du podium au Brésil.»

Camille Lacourt en quête d’une nouvelle médaille

Leurs homologues féminines ont pris, elles, juste avant une honorable quatrième place. On a même cru, un moment, à la faveur d’un excellent premier 50 m de la dernière relayeuse Charlotte Bonnet que l’exploit allait être possible mais Federica Pellegrini a fini comme une bombe pour installer l’Italie sur la deuxième marche du podium et laisser la France échouer juste derrière la Suède à la quatrième place.

Pour le reste, trois tricolores ont gagné leur ticket pour une finale ce mardi soir. Quatrième temps des demi-finales en 54 »09, Camille Lacourt sera ce soir (19 h 15) en quête d’une nouvelle médaille et pourquoi pas d’un quatrième sacre européen. « J’ai pour l’instant quatre titres mondiaux et seulement trois européens en grand bassin, c’est peut-être l’occasion de mettre tout ça à égalité », confiait-il hier soir. Pour cela, le Marseillais devra néanmoins aller beaucoup plus vite, lui qui a failli se faire surprendre en série (11e temps en 55 »04). « La nage arrivait à se mettre en place à l’échauffement mais j’ai été un peu optimiste avant les séries en pensant que ça passerait sans forcer. Ça aurait pu être une belle mésaventure, avoua-t-il. C’est difficile pour une compétition de préparation d’être vraiment dans le rythme mais si j’arrive à gagner trois dixièmes en finale, je pourrais être à la bagarre ».

Les deux autres finalistes s’aligneront sur la même distance du 50 m papillon : le Marseillais Frédérick Bousquet, sixième temps des demi-finales en 23 »69 et la Picarde Mélanique Henique, huitième des demi-finales en 26 »14. Dans sa finale, on retrouvera aussi la Suédoise Therese Alshammar, toujours compétitive à 39 ans (25 »98 en demi-finale).

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