Motard tué à Onnaing , des travaux entrepris pour sécuriser l’endroit où Jason a perdu la vie

Motard tué à Onnaing , des travaux entrepris pour sécuriser l'endroit où Jason a perdu la vie

Le 19 février dernier, aux alentours de 20 heures, Jason Blanchard circulait à moto avenue Georges-Laine à Onnaing lorsqu’il est entré en collision avec un camion qui acheminait des bobines chez Toyota. Le chauffeur du camion, âgé de 60 ans, avait coupé la route pour tourner à gauche en direction de l’usine. Jason, qui arrivait en sens inverse, n’avait pu l’éviter. Les circonstances précises de ce dramatique accident restent floues à ce jour.

Depuis cet accident qui a coûté la vie à leur fils, les parents de Jason, Marie-Noëlle et Patrick Blanchard, réclamaient via une pétition que soient entrepris des travaux de sécurisation de la zone, pour que Jason «
ne soit pas mort pour rien
». Ils souhaitaient notamment la création d’un terre-plein central afin d’empêcher les camions de couper la route. «
Ce que demandaient les parents
n’était pas possible mais d’autres aménagements ont été réalisés
», commente Luc Claisse, le directeur de cabinet de la mairie d’Onnaing.

Souhait en partie exaucé

La requête des parents a été entendue par la maire d’Onnaing, Michelle Gréaume-Dollez, et par Valenciennes Métropole. Des travaux de sécurisation, à hauteur de 31 000 ont eu lieu la semaine dernière sur la grande ligne droite qui dessert les différentes entreprises. Des coussins berlinois, autrement dit des ralentisseurs, ont été installés pour casser la vitesse, des balises ont pris place au milieu de la chaussée pour empêcher les camions de couper la route, et la vitesse a été limitée à 50km/h sur la zone, et réduite à 30km/h pour le passage des ralentisseurs.

D’après la maman de Jason, il n’y avait pas de panneaux d’indication de vitesse auparavant. C’était donc, a priori, 90km/h par défaut. «
Jason a dû faire une petite pointe et croire qu’il avait le temps de passer. Ou il n’a peut-être pas vu le camion’ On voudrait entendre la version du chauffeur pour savoir ce qu’il s’est passé car mon fils n’est plus là pour nous le dire’ Il aura fallu un drame pour que cette route soit sécurisée’
», lance Marie-Noëlle, les yeux remplis de larmes, à l’endroit même où son fils a perdu la vie.

Des doutes sur l’efficacité des moyens mis en place

Au départ, les parents et amis de Jason étaient satisfaits que leur demande de travaux ait été entendue. Puis ils se sont rendus sur place et ont estimé que certaines des mesures prises restaient sans effet. Il semble que ce projet de travaux n’ait pas été mûrement réfléchi en amont.

Vendredi dernier, la maman de Jason, soutenue par sa famille et ses amis, s’est rendue sur les lieux de l’accident pour la première fois depuis le début des travaux, et ce en notre compagnie. «
L’installation des balises, c’est une grande victoire car maintenant les camions ne peuvent plus couper la route. Mais ces ralentisseurs ne servent pratiquement à rien’
», lâche-t-elle, déçue.

Un manque de logique évident

En effet, il suffit d’observer. Les roues des camions sont si écartées qu’elles passent de chaque côté des ralentisseurs. Quant aux deux-roues, ils passent de part et d’autre. Finalement, seules les voitures sont obligées de ralentir. Or le but recherché était bien de faire ralentir tout le monde. Il aurait donc fallu installer de vrais dos d’âne qui fassent toute la largeur de la route plutôt que ces coussins berlinois.

L’intersection où s’est produit l’accident n’a pas non plus été réellement sécurisée. Il n’y a pas de panneau stop et la marque au sol qui fait figure de stop est en bonne partie effacée. Est-ce la raison pour laquelle la plupart des camions observés ne marquent pas d’arrêt total C’est peu probable mais ça n’arrange rien au problème’

Autrement dit, entre la vitesse des poids lourds qui n’est pas vraiment cassée et le non-respect du panneau stop au sortir de l’usine Toyota, de nouveaux accidents pourraient de nouveau survenir’

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