Mort du photographe de mode américain Bill Cunningham

Mort du photographe de mode américain Bill Cunningham

Le photographe de mode américain Bill Cunningham est mort samedi 25 juin à l’âge de 87 ans, rapporte le New York Times, pour lequel il avait travaillé pendant près de 40 ans.

Véritable légende vivante de la photographie de mode dans la rue, qu’il a inventée, avait été récemment hospitalisé après avoir subi une attaque, a précisé le quotidien qui a salué en lui un « anthropologue culturel atypique ». Il avait commencé à publier régulièrement ses photographies dans le Times en 1978 après qu’une photographie de l’actrice Greta Garbo dans la rue a attiré l’attention du quotidien new-yorkais.

L »il aux aguets, un peu voûté, une chemise bleue de balayeur parisien d’époque toujours sur le dos, un appareil photo autour du cou et jamais loin de son vélo, il avait une passion : photographier l’allure.

Cet homme discret, né dans le Massachusetts des années 1920, savait voir avant tous « ce qui devait être la tendance dans six mois », estimait Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue USA, dans un film documentaire sur le photographe, Bill Cunningham New York (2010).

« Nous avons perdu une légende »

Homme à la connaissance encyclopédique, il avait l’art de dénicher les tendances maîtresses, voire avant-gardistes, dans la rue, sur les podiums ou les soirées mondaines. « Il faut laisser la rue vous dire quelle est l’histoire », confiait à l’Agence France-presse (AFP) en 2014 celui qui affirmait volontiers « ne pas être un bon photographe ».

« Il ne faut pas avoir d’idée préconçue, il faut sortir et laisser la rue vous parler », disait-il encore, lui qui a commencé sa carrière en créant des chapeaux pour les New-Yorkaises de la bonne société.

Ses premiers clichés volés d’inconnues, mais aussi de célébrités, telle l’actrice Greta Garbo en 1978, lui ont permis de décrocher une tribune régulière dans le New York Times, « On The Street » (« Dans la rue »), où chaque semaine sont mises en avant les dernières tendances.

« Sa compagnie était recherchée par les riches et puissants du monde de la mode, pourtant il est resté l’un des hommes les plus gentils, les plus doux et les plus humbles que j’aie jamais connu », a déclaré le directeur de la publication du New York Times, Arthur Sulzberger Jr, ajoutant « nous avons perdu une légende ».

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