Mobilisation contre la loi travail à Lille , on n’a jamais vu manif si surveillée !

Mobilisation contre la loi travail à Lille , on n'a jamais vu manif si surveillée !

Quatre cents policiers et gendarmes (pour 1 500 manifestants selon la police, et 3 500 selon les syndicats), des chevaux, un hélicoptère ; un centre-ville bouclé, des rues adjacentes fermées ; des policiers casqués avec boucliers, qui précèdent les manifestants du départ, porte de Paris, jusqu’à l’arrivée, place de la République, et forment aussi le cortège par un cordon en U étanche’

On n’avait encore jamais vu pareil déploiement de forces de l’ordre autour d’une manifestation à Lille !

Vitrines intactes

Le préfet de police avait annoncé la couleur, ce matin après une rencontre avec la CGT, FO et la FSU : les forces de l’ordre allaient être nombreuses et visibles.

Et effectivement, à 14 h 30, rue de Paris, à peine les premiers mètres parcourus, les Compagnies d’intervention (CDI) coupent la fin du cortège en formation. Objectif : séparer les militants de la mouvance d’ultra-gauche, des autres syndicats. L’opération, sans lacrymogène, entraîne une vive réaction de centaines de manifestants. Une pierre atterrit sur un casque de police. Dix personnes sont interpellées, (deux iront en garde à vue).

La tension est alors vive : «
Ils voulaient arrêter dix casseurs, ils en ont fabriqué cent !
», dénonce un syndicaliste. Mais, au contraire, la situation va s’apaiser. Après le coup de colère, le cortège repart, avec une centaine d’« ultras » qui sont parvenus à reprendre leur place, visages masqués et casqués pour certains. La fin de la manifestation ainsi reformée avance, marquée par des policiers de plus en plus présents, et se limite aux sifflets et aux refrains anticapitalistes. Aucun projectile ne vole vers les banques, vitrines, McDonald ou Apple Store. Vers 17 h, ce cortège hypersurveillé, arrive place de la République dans une ambiance finalement détendue, en musique, et sans autres incidents. «
Quand il n’y a pas de problème, c’est bien aussi
», conclut un manifestant.

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