Migrants de Calais , 90 mineurs isolés éligibles au regroupement familial en Grande-Bretagne

La question du sort des mineurs isolés a été au menu des discussions lors du
sommet franco-britannique, à Amiens, le 3 mars
. À l’issue de cette rencontre, le Premier ministre britannique David Cameron s’était engagé, au côté du président de la République François Hollande, à renforcer la politique d’accueil du Royaume-Uni envers les mineurs isolés présents à Calais. «
Quand ces jeunes ont un lien familial au Royaume-Uni, ils doivent rejoindre le Royaume-Uni vite et de manière efficace
», avait alors commenté François Hollande.

La question des mineurs isolés a de nouveau été évoquée fin mars à Calais lors d’une rencontre entre la Défenseure des enfants Geneviève Avenard et son homologue britannique, Anne Longfield. Selon Geneviève Avenard, d’après un bilan établi le 22 février, 90 mineurs présents à Calais pouvaient prétendre au dispositif du regroupement familial en Grande-Bretagne. Une dizaine d’entre eux seraient déjà partis, ou seraient sur le point de le faire. Anne Longfield a de son côté souligné l’urgence d’accélérer et de simplifier les procédures.

On a connu des visites ministérielles plus médiatiques. Lundi, en toute discrétion, le ministre de l’Immigration de Grande-Bretagne, James Brokenshire, s’est rendu sur le site du port de Calais et du tunnel sous la Manche, beaucoup plus pour faire le point avec les troupes de la Border force uvrant sur le sol français que pour s’entretenir de la situation migratoire avec les responsables des infrastructures françaises.

Ainsi Jean-Marc Puissesseau, PDG de la société d’exploitation des ports du détroit (SEPD), indique avoir vu très brièvement le ministre : «
J’ai tout de même eu le temps de lui demander d’accélérer le déblocage des 22 millions d’euros promis lors du sommet franco-britannique d’Amiens du 3 mars, dont une partie devrait permettre d’améliorer la sécurisation du port de Calais.
»