Maubeuge , les Åkers reçus ce mardi matin à la chambre patronale

Maubeuge , les  Åkers  reçus ce mardi matin à la chambre patronale

Leur détermination reste intacte. «
Åkers Berlaimont Thionville, non à la casse de l’emploi
», pouvait-on lire sur une des banderoles déployées devant la chambre patronale, avenue de Ferrière, avenue qui est restée bloquée à la circulation durant toute la matinée.

Cette opération, ils l’ont décidée la veille. Depuis la liquidation judiciaire d’Akers, le 30 mars, ils sont déterminés, à maintenir la pression, avant la tenue d’une table ronde en sous-préfecture d’Avesnes, prévue le 19 avril.

Åkers «
Berlaimont et Thionville, nous sommes les seuls en France à fabriquer de cylindres. C’est un véritable gâchis
», lâche Michel Coupé, responsable de l’Union locale CGT d’Aulnoye-Aymeries. «
Nous avons un outil de travail performant. On ne peut pas le laisser partir. On veut faire reculer le PSE. Berlaimont c’est 80 salariés, Thionville c’est 160. En comptant les sous-traitants et les clients, ça va faire 4 000 personnes licenciées
», martèle Jean-Pierre Decuyper, secrétaire CE Åkers Berlaimont.

Daniel Pottier mercredi matin sur le site d’Akers

Une délégation d’Akers et de responsables syndicaux a pu rencontrer mardi matin Daniel Pottier, président de la chambre patronale. Ils l’ont interpellé sur les dossiers de reprises, rejetés par le tribunal. «
Fermer l’usine va coûter plus cher à l’État que de la garder en activité
».

«
La décision du tribunal, que voulez-vous que j’y fasse. Je suis surpris aussi que le dossier ne soit pas passé. Le principal dossier était en béton, on ne peut pas contester cette chose-là. Maintenant, ce qui me préoccupe, c’est la date du 30 avril
», a lâché Daniel Pottier.

Après plus d’une heure d’entrevue, D. Pottier a annoncé qu’il se rendrait mercredi matin, sur le site d’Akers, à Berlaimont pour y rencontrer le directeur, David Souilah. Pas sûr que cela suffise à calmer la colère des salariés d’Åkers. «
Ce que l’on craint le plus, c’est cette date du 30 avril justement, où Akers sera définitivement liquidé, et la venue de requins. On l’a vu avec Sambre-et-Meuse, et sa grande braderie. Et s’il y a reprise, il faut voir dans quelles conditions
», note Ludovic Bouvier, responsable régional métallurgie CGT.

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