Marche des fiertés à Lille , une parade festive et des revendications (VIDÉO)

Parrain du millésime 2016, le 21e depuis le début de l’aventure de la Lesbian & Gay Pride dans la capitale des Flandres, Jean-Luc Romero a une jolie formule pour résumer les revendications du mouvement LGBT (lesbienne, gay, bi et trans, selon la terminologie officielle) : «
L’égalité ne se partage pas.
» Le conseiller régional d’Île-de-France, apparenté PS, et militant farouche de la cause homo, n’est pas le seul à partager cette analyse.

PHOTO PIB

Ils sont plusieurs milliers à penser que le chemin à parcourir reste encore long pour que le droit des uns soit aussi celui des autres. «
C’est vrai que le mariage pour les personnes du même sexe constitue une belle avancée mais ce n’est qu’un début
», constate, Jean-Jacques, 46 ans. Babette et Lise, qui tiennent la main de leur fille Sarah, 7 ans, approuvent
: «
Nous avons dû nous rendre aux Pays-Bas pour l’insémination. En France, c’est impossible.
» La procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes demeure pour le moment un acte manqué. Il reste un an au gouvernement de Manuel Valls pour (ré)agir. Mais les militants ne se font pas trop d’illusion.

VIDÉO PIB

Sinon, la marche demeure fidèle à ses valeurs festives et interlopes. On croise de grandes folles, des clones de Village People, des femmes en marcel : c’est le carnaval des différences. La musique est omniprésente. On aperçoit même des CRS poser pour la photo avec deux militants moustachus bardés de cuir noir.

PHOTO PIB

L’image contraste avec la tête du cortège. Des militantes anarchistes se sont incrustées et leur banderole, « Les gouines détestent la police », n’est pas franchement la bienvenue. Président de la Lesbian & Gay Pride lilloise, Frank Danvers ne se gêne pas pour le faire savoir. «
C’est intolérable. Ce n’est pas le sens de notre mouvement.
» C’était celui d’une frange incontrôlable lors de plusieurs manifestations récentes contre la loi Travail. Une autre histoire.