Loi Travail , nombreuses actions dans le Nord Pas-de-Calais opération escargot sur l’A16

Loi Travail , nombreuses actions dans le Nord  Pas-de-Calais opération escargot sur l'A16

À Boulogne

PHOTO GUY DROLLET

Une soixantaine de protestataires, pour la vingtaine des adhérents du mouvement Jeunes en lutte du Boulonnais, ont manifesté dans le centre-ville de Boulogne pour demander le «
retrait pur et simple de la loi El Khomri
». On circule à nouveau dans le centre-ville de Boulogne et au niveau du Leclerc d’Outreau. Les barrages filtrants, organisés par les manifestants opposés à la loi Travail, ont tous été levés depuis 14 h 30.

C’est plus difficile sur l’A16 de Calais à Boulogne et inversement. Une opération escargot des routiers est en cours, à hauteur de Calais et Boulogne dans les deux sens. On circule dorénavant normalement dans le sens Boulogne-Calais mais bien plus doucement dans l’autre sens. Un convoi est parti à 16 h 45 de l’écchangeur 43 (Jardiland) pour rejoindre Boulogne. Ils roulent à 50km/h.

À Arras

Deux mobilisations sont en cours à Arras.

Près de 250 personnes ont manifesté ce jeudi matin contre la loi El Khomri dans le centre-ville. Les participants étaient réunis devant la place Foch, près de la gare. Peu de jeunes dans le cortège, mais beaucoup de syndicalistes CGT venus de Lens. Mardi, une centaine de personnes s’étaient réunies.

Pendant ce temps, huit syndicalistes de Force ouvrière ont lancé une distribution de tracts. D’abord du côté de Tilloy-les-Mofflaines, à proximité du rond-point d’Häagen-Dazs, ils se sont ensuite dirigés vers le rond-point d’Artois Expo pour tracter jusqu’en fin de matinée. Des ralentissements se sont formés.

Dans le Dunkerquois

Depuis 5 h 30, ce jeudi matin, le Dunkerquois est à son tour touché par le blocage de ses dépôts pétroliers, qui vont se poursuivre «pour une durée indéterminée». Depuis ce matin, à l’initiative de la CGT, le syndicat bloque l’accès au DPC (Dépôt pétrolier côtier) ainsi qu’au terminal Rubis, sur la zone de la Samaritaine.

Pas de blocage en revanche à l’ex-Raffinerie des Flandres Total, mais aucun produit ne sort de l’entreprise puisque les salariés sont en grève depuis ce mercredi soir.

À Valenciennes

PHOTO THOMAS LO PRESTI

À 10 h, à l’appel de la CGT et SUD Solidaires, 350 manifestants ont rejoint la place d’Armes. Le cortège s’est ébranlé vers 10 h 30. À l’issue de la manifestation (calme) dans les rues de Valenciennes, vers 12 h 15, les syndicats ont d’ailleurs invité les participants à se rendre au dépôt pétrolier pour poursuivre le blocage.

Au dépôt pétrolier de Douchy, les militants de la CGT et de SUD Solidaires, mais aussi plusieurs jeunes, ont pris position aux abords de l’entrepôt pétrolier (entre Haulchin et Douchy-les-Mines) dès 5h30 du matin pour en bloquer les deux accès. Ils y étaient toujours dans l’après-midi.

Tôt ce matin, également, l’USTM-CGT a bloqué dès 5 h l’accès à l’entreprise Vallourec de Saint-Saulve. Des ouvriers du site devaient s’inviter au comité d’entreprise prévu à 8 h 15 avant de rejoindre le cortège de manifestants. Les militants de l’USTM se sont ensuite dirigés vers LME (Laminés marchands européens), à Trith-Saint-Léger, pour une prise de parole des responsables syndicaux de tous les secteurs. Une opération escargot était ensuite menée jusqu’à la place d’Armes de Valenciennes, pour le départ de la manifestation.

Vers 11 h, le blocus, matérialisé par des pneus en feu, était toujours en cours, et cela semblait vouloir durer, comme nous le confirmait un délégué CGT de Vallourec.

À Calais

Près de 200 manifestants ont défilé ce jeudi matin en cortège dans le centre-ville, entre la place d’Armes et le théâtre. Dans la foule se trouvaient notamment des représentants des syndicats Force ouvrière, CGT, FSU, Sud, du Syndicat maritime Nord, ainsi que quelques lycéens. Ils ont neutralisé la circulation.

«
Le plus important aujourd’hui, c’est que l’on manifeste tous ensemble, sans se séparer, remarque jean-Payl Rozanès, responsable de l’union locale Force ouvrière. Les casseurs et les pétards dans les boîtes aux lettres (en référence aux quelques troubles qui ont émaillé la manifestation de mardi) nuisent au mouvement. »

La manifestation a pris fin aux alentours de midi sur la place d’Armes, sans débordement. Les responsables syndicaux ont appelé à ce qu’il n’y ait aucun rassemblement dans le centre-ville ce jeudi après-midi.

– Ce jeudi après-midi, une dizaine de véhicules a pris part à l’opération escargot emmenée par les syndicats calaisiens. Le cortège s’est engagé sur l’autoroute A16 à hauteur de l’échangeur n°43 (Jardiland) et fait route en direction de Boulogne-sur-Mer. Un ralentissement s’est rapidement formé derrière les véhicules, et le bouchon généré s’est logiquement allongé.

Vers 16h30, le cortège syndical calaisien a terminé son opération escargot sur l’A16 après avoir atteint Marquise. Les voitures ont donc repris la route en direction de Calais. Il n’y a plus de bouchon sur l’A16 en direction de Boulogne-sur-Mer. Selon Jean-Paul Rozanès, représentant de l’union locale Force ouvrière, des réunions devraient se tenir dans les prochains jours pour déterminer quelles actions syndicales seront menées pour protester contre la loi Travail.

Quant à l’opération escargot venue de Boulogne-sur-Mer et en direction de Calais, elle est toujours en cours sur l’A16, à hauteur de Saint-Inglevert. Le cortège des voitures, qui génère un bouchon d’au moins 4 km, doit atteindre Calais en fin d’après-midi.

À Montreuil

Après une opération de distribution de tracts, ce mardi, menée par l’union locale de la CGT, une quarantaine de lycéens et de syndicalistes étaient main dans la main ce jeudi matin pour manifester dans les rues de Montreuil.

Ils ont défilé dans les rues du centre-ville. Puis, vers 10 h, le cortège de manifestants s’est dirigé vers l’hôtel de la sous-préfecture rue d’Hérambault pour demander une audience au sous-préfet Régis Elbez. Une quinzaine de représentants ont été reçus pendant une heure et demie, dans une ambiance «
sereine et fructueuse
», selon le responsable de l’union locale CGT, Daniel Vasseur.

À Douai

Ce jeudi matin, le cortège de manifestants est parti de la place d’Armes de Douai avant de faire halte devant la concession Renault. Pas par hasard.

«
C’est la huitième semaine de lutte, explique Bruno Lech, délégué syndical central CGT. Le DRH est venu la semaine dernière de Lille. Pas pour négocier avec nous. Cet après-midi, le directeur général France débarque de Paris. Pour accueillir ce monsieur, notre direction a fait nettoyer les façades, briquer les ateliers. Il y en a pour 2 000 . Et nous, que demandons-nous 100 net pour dix-sept personnes ! En face, on fait l’autruche au motif que les négociations sont closes. C’est le dégoût total. Nous sommes méprisés à mort. Le soutien des manifestants nous remonte le moral.
»

À Maubeuge

Des manifestants de l’union locale Force ouvrière ont organisé une série de blocages dans les rues de Maubeuge ce jeudi matin. Un mouvement pas vraiment annoncé et qui a duré une bonne partie de la matinée. Le cortège devait ensuite se joindre à la manifestation lilloise de l’après-midi.

À Cambrai

Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées ce jeudi matin sur le perron de l’hôtel de ville, pour une nouvelle fois demander le retrait de la loi travail.

Dans l’Audomarois

Les agents ERDF de l’Audomarois étaient en grève ce jeudi. Le personnel, dont le site est basé à Longuenesse, a engagé un mouvement social ce matin. Il dénonce le projet de loi El Khomri, qui a pour effet de réduire certains de ses avantages. Les salariés ont mis fin à leur mouvement vers midi. Ils remettront ça le 24 mai.

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