Loi Travail , la députée PS du Denaisis Anne-Lise Dufour explique pourquoi elle n’a pas signé la motion de censure

Loi Travail , la députée PS du Denaisis Anne-Lise Dufour explique pourquoi elle n'a pas signé la motion de censure

«
Pourquoi je n’ai pas signé le texte pour déposer une motion de censure.
» La tribune d’Anne-Lise Dufour
sur sa page Facebook a sans doute éclairé les nombreuses personnes qui se posaient la question mercredi après-midi, après la divulgation de la liste des députés signataires de cette fameuse motion, contre la nouvelle loi du travail. Fervente opposante à ce nouveau texte, mais encore plus à l’utilisation du 49-3, qui permet au gouvernement d’adopter un texte sans vote à l’Assemblée Nationale, Anne-Lise Dufour devait des explications aux électeurs. Et c’est ce qu’elle a fait.

Pour déposer une motion de censure, il faut au moins 58 députés. Mercredi, seulement 56 ont signé la lettre. «
Il faut pour que le texte passe qu’il soit voté par au moins 289 députés. Dès lors qu’il n’y avait pas les 58 pour le signer, on était bien loin des 289 pour le voter !
» Selon l’élue, elle n’avait aucun intérêt à montrer «
qu’elle faisait partie de ceux qui n’étaient pas d’accord
», ayant fait savoir à plusieurs reprises que ce projet de loi «
détricotait les protections garanties par la loi du Front populaire
».

Ne pas faire partie de ceux « qui auraient acté la scission du PS »

Dans ce cas-là, pourquoi les socialistes n’ont-ils pas rallié la motion de censure déposer par la droite «
La droite dit que ce texte ne va pas assez loin, qu’il faudrait en finir avec les 35 h. Un texte auquel je ne peux pas m’associer !
»

On le sait, une motion de censure aurait pour conséquence la chute du gouvernement et donc de nouvelles élections. Mais Anne-Lise Dufour a fait le choix de ne prendre aucune décision «
qui conduirait au retour d’une nouvelle majorité de droite, tentée d’extrême-droite
». La députée socialiste a décidé de ne pas prendre la responsabilité de faire partie de ceux qui «
auraient acté la scission du Parti socialiste
».

Selon elle, le gouvernement nie la diversité de la gauche. «
Pour sortir de cette impasse, nous devons proposer un système politique qui permette à la gauche d’exprimer sa pluralité.
» Et n’hésite pas à crier ses envies de VIe République, «
réellement parlementaire
».

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