Lille , l’Euro a généré 1 592 heures supplémentaires de nettoyage

Lille , l'Euro a généré 1 592 heures supplémentaires de nettoyage

«
Ce n’est pas compliqué, l’Euro c’est 1 592 heures supplémentaires et 139 000 euros de surcoût pour le nettoyage les lendemains de matchs du périmètre de la fan zone
», explique Sébastien Duhem, adjoint à la propreté à la mairie de Lille. Forte de l’expérience de la Braderie, la ville avait anticipé : «
Nous avons doublé les trains de lavage (laveuse, balayeuse, aspiratrice, nettoyeur à haute pression) et renforcé l’équipe du centre-ville avec dix agents supplémentaires
», détaille Sébastien Duhem. A priori, ce n’était pas de trop. Un agent quartier propreté qui travaillait samedi matin, après le match Pays de Galles-Belgique, raconte : «
Je n’avais jamais vu ça. Rue Masséna, à 5 h 30, on ne faisait plus la distinction entre le trottoir et la route tellement il y avait de gobelets.
»

« Chaque lendemain, c’était nickel »

Les commerçants sont unanimes. Pour eux, la mairie a fait un excellent travail. À l’image de Margaux, responsable d’une sandwicherie située place de la Gare : «
Chaque lendemain, c’était nickel et pourtant j’arrive à 7 heures. Les techniciens à pied ont eu bien du courage.
» Sébastien Duhem est, lui aussi, fier de ses équipes : «
Elles sont fatiguées et il est temps que cela se termine, mais elles ont été présentes, réactives et elles ont bien fait leur travail dans des conditions pas toujours simples. C’est impressionnant ce que les gens n’ont pas vu entre 4 et 7 heures du matin.
»

« Les Irlandais faisaient des petits tas avec leurs gobelets »

Le travail a été plus ou moins facilité en fonction des supporters présents. «
Les Irlandais faisaient des petits tas avec leurs gobelets, c’était plus simple pour les ramasser.
» Le choix d’imposer des verres en plastique était une nécessité : «
C’est moins dangereux pour les hommes et surtout pour les machines
», explique Sébastien Duhem.

Quant au coût du nettoyage, l’adjoint à la propreté relativise : «
Il est plutôt faible comparé aux retombées économiques futures. La facture devrait monter encore un peu si la France se qualifie pour la finale. Si on se base sur un match comme celui de la Belgique on peut estimer cela à 6 000 ou 7 000 euros supplémentaires.
»

La bière C’est diurétique…

Un problème auquel personne n’avait forcément pensé au départ mais qui s’est manifesté assez rapidement pendant l’Euro. Des milliers de supporters débarquent en ville. Ils consomment de la bière dès 9 h du matin et ce jusqu’à plus soif. Conséquence : une envie irrépressible de se soulager multipliée par des milliers d’individus.

Les Belges « pas très classe »

«
Ils débarquaient par poignées, mais si j’en avais accepté un cela aurait été de la folie
», raconte amusée Virginie, qui travaille dans la boulangerie située parvis Saint-Maurice. «
Les murs de l’église ont été arrosés par des litres et des litres d’urine. Mais l’église est habituée, elle voit tous les jours des sans abris venir faire leurs besoins dans les coins des piliers
», explique-t-elle, un peu désabusée. Pour Anaïs, responsable dans un café de la Grand-Place, «
le pire c’était l’odeur. Mélange de bière et d’urine. Sur ce point, je dois dire que les Irlandais se sont mieux comportés que nos voisins belges. Pourtant, on était avec eux, on est un peu comme des frères. Certains n’ont pas été très classe. Nous sommes une équipe de filles et ils se montrés déplacés et pas sympas. Ils ont ligoté nos parasols. Sans compter qu’ils se sont soulagés sur la place. L’alcool sans doute. Mais à 8 h 30 maxi, après chaque match, la place était propre. La ville a vraiment bien fait son travail.
»

Le défi de la propreté en quelques chiffres

4

Le nombre d’agents propreté présents au pied de la fan zone entre 5 heures du matin et 23 heures. Ces agents étaient équipés de pinces et ont ramassés des kilos de déchets.

19 600

Le coût du maintien de la propreté aux abords de la fan zone. 322 heures ont été nécessaires pour garder cette zone la plus propre possible.

5 300

C’est le coût du nettoyage engendré par le match Irlande-Italie. Ce sont 90 heures de travail qui ont été consacrées à l’après-match.

92

On ne se l’imagine pas, mais c’est le nombre d’heures consacrées aux portes sacs transparents. Chaque agent à pied devait remonter régulièrement les infos à sa direction pour que les sacs soient changés dès qu’ils étaient remplis ou qu’ils contenaient des objets pouvant servir de projectiles. Coût de l’opération : 10 000 euros.

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