Les salles de sports à bas coût se multiplient dans la région , sont-elles vraiment une bonne affaire

Les salles de sports à bas coût se multiplient dans la région , sont-elles vraiment une bonne affaire

1. Une forte implantation

Ils s’appellent Basic Fit, L’Orange Bleue, Jims, Magic Form ou Moving Express et entendent révolutionner le marché de la remise en forme, en ouvrant à tour de bras des salles dans la région. Ces chaînes implantées dans toute la France, venues de Belgique pour Jims et Basic Fit, cassent les prix, avec des formules à partir de 12,99 et 19,99 euros par mois.

Elles s’implantent à tour de bras dans la région : dans la métropole, elles ne se comptent plus. Elles sont aussi présentes à Arras, Maubeuge, Lens, Boulogne-sur-Mer, Douai, etc. Et il y a encore de la place pour de nouvelles salles, explique Philippe Herbette, le PDG du groupe Moving (Moving Express, Fitness Park) : «
Des études, faites par Ipsos et Deloitte, montrent qu’un tiers des Français veulent pratiquer le fitness.
» Un chiffre loin d’être encore atteint.

2. Qu’est-ce qui est inclus

Les formules d’abonnement varient d’une chaîne à l’autre. Elles ont en commun de proposer du matériel récent et des cours collectifs adaptés aux goûts du jour : danse, cardio, etc. Les prix varient entre 12,99 et 31 euros par mois.

3. Comment se fait-il que les prix soient si bas

«
La force du réseau, c’est de faire des économies d’échelle, explique Nicolas Gaugain, directeur du développement chez L’Orange Bleue. On existe depuis 1996 et nous avons développé notre réseau à partir de 2006.
»

Beaucoup de chaînes parient avant tout sur l’équipement et l’aménagement de la salle. Le taux d’encadrement par des coachs est souvent faible. Faut-il en conclure que ces salles sont en priorité destinée aux sportifs sachant déjà utiliser les machines Pas nécessairement. Moyennant supplément, des applis ou des coachs guident les sportifs.

4. Les prix sont-ils vraiment bas

Des frais supplémentaires peuvent s’appliquer selon le type d’abonnements. L’accès aux cours collectifs, voire aux douches, nécessite parfois de payer un supplément. Et si vous voulez construire un parcours personnalisé, il faut aussi payer dans certaines salles. Attention également aux conditions d’abonnement : faut-il prendre un engagement sur un an ou l’abonnement est-il proposé au mois Certaines chaînes appliquent aussi des frais à l’inscription, pour gérer le dossier, délivrer la carte d’accès’ Il faut donc bien lire les conditions avant de s’engager.

Les indépendants font de la résistance

Le fitness et la remise en forme n’ont aucun secret pour Joseph et Anthony Chastas, les propriétaires de VITAform, une salle de sport dans le centre de Lille. Cela fait quinze ans que le club est une affaire familiale. Joseph, le père, y travaillait même avant de reprendre l’affaire.

Des concurrents, père et fils ont vu s’en installer au fil des ans. Une nouvelle salle doit ouvrir très prochainement dans le quartier. Les Chastas s’en inquiètent-ils «
Il faut continuer à faire ce que l’on sait mieux faire. Le credo du club ça a toujours été le service, que les personnes atteignent leurs objectifs.
»

Photo Edouard Bride

Dans le club, il y a toujours au moins un coach présent pour guider les adhérents et tous les cours sont dispensés par des profs en chair et en os. «
On a 14coachs
», précise Joseph Chastas. L’humain, c’est ce qui différencie cette salle des chaînes low cost.

Les Chastas misent aussi sur la présence d’un ostéopathe, d’un diététicien et de machines avant-gardistes. Comment font-ils pour attirer de nouveaux adhérents, alors que les chaînes utilisent beaucoup la publicité pour recruter

«
On ne peut pas du tout rivaliser sur leur puissance de communication. On a toujours décidé de tout mettre dans la salle. Finalement, on compte sur nos adhérents, qui en parlent avec leurs amis. Le bouche-à-oreille, c’est le meilleur vecteur.
»

Côté prix, c’est 25 euros par mois pour les étudiants, 39 euros pour les autres adhérents, sans frais d’inscription ni de dossier. «
À l’année, il y a une soixantaine d’euros de différence (avec les salles low-cost) pour un service complètement différent
», résume Anthony Chastas.

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