Les radars embarqués confiés à des sociétés privées dès janvier 2017
«
Les radars embarqués seront confiés à des entreprises privées dès janvier 2017
». L’annonce fin février sur RMC du délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe, n’avait pas fait grand bruit. Alors, l’association 40 millions d’automobilistes a décidé de monter au créneau.
D’après une enquête Harris Interactive qu’elle a commandée et que
Le Parisien
a révélée ce jeudi, 83 % des Français voient d’un mauvais il cette perspective, 76 % d’entre eux estimant que cette mesure «
aura pour objectif d’augmenter le montant des contraventions collectées par l’Etat
».
«
Les radars ne peuvent pas être gérés par des sociétés privées dont l’objectif est la réalisation de bénéfices et qui flasheront à tout-va
», dénonce le délégué général de l’association Pierre Chasseray auprès de nos confrères. Une crainte battue en brèche par Emmanuel Barbe qui assure que «
c’est la voiture et elle seule qui procédera comme aujourd’hui au contrôle automatique de la vitesse, et l’analyse du flash continuera à être effectuée par un officier de police judiciaire basé à Rennes au centre de traitement automatisé des infractions
».
Le but, néanmoins est bien de rentabiliser les 319 voitures banalisées équipées de radars embarqués, des flashs infrarouges indétectables qui ne sont actuellement utilisés qu’une heure et quart par jour en moyenne en raison de la présence nécessaire de deux personnes. L’an dernier, ils ont quand même flashé plus d’un million et demi d’automobilistes. L’objectif du gouvernement est de faire passer le parc à 440 voitures équipées d’ici à deux ans.