Les policiers manifestent contre la haine anti-flic ce mercredi dans le Nord-Pas-de-Calais

Les policiers de la région expriment leur ras-le-bol, mercredi, à 12 h. Une action à l’initiative d’Alliance, majoritaire chez les gardiens. «
Presque tous les autres syndicats nous ont rejoints
», se félicite Bruno Noël, secrétaire zonal d’Alliance. Mot d’ordre : «
Stop à la haine anti-flic.
»

Les débordements des manifestations contre la loi travail ont été la goutte de trop
: «
Les violences contre nous sont de plus en plus importantes. Plus de 300 policiers ont été blessés en France depuis le début du mouvement social. À Lille, on se croyait épargnés, jusqu’aux incidents de jeudi : un agent en civil a par exemple été frappé par des casseurs, qui ont volé sa radio.
»

L’élan de 2015 est loin

Autant dire que les accusations de violences policières pendant ces manifs sont «
très mal vécues. Des tracts de la CGT n’ont fait qu’attiser la haine du policier
», déplore Bruno Noël. Le syndicaliste reconnaît toutefois l’existence de «
quelques bavures. Mais on peut comprendre que des collègues, visés pendant des heures par des projectiles et voyant d’autres policiers blessés, puissent réagir un peu violemment. Ce n’est pas excusable, mais on est des êtres humains. Et les sanctions sont lourdes
».

Ces critiques contre la police surviennent dans un contexte d’accumulation
: «
Il y a une fatigue mentale et physique avec la menace terroriste, les contrôles aux frontières, les migrants à Calais et Dunkerque et le maintien de l’ordre des manifestations. Sans oublier les missions quotidiennes, et l’Euro de foot qui arrive ! Les renforts annoncés ne seront pas opérationnels avant l’année prochaine. »

L’élan envers les policiers, après les attentats de janvier 2015, s’est en tout cas émoussé : «
Mais nous recevons encore beaucoup de messages de soutien. »