Les pavés du Paris-Roubaix seront inscrits au patrimoine culturel régional

«
Les pavés du Paris-Rouabix seront inscrits au patrimoine culturel régional pour qu’il n’y ait plus la moindre crainte, le moindre nuage et pour qu’il n’y ait jamais le moindre risque d’une course en pointillé, avec des secteurs qui disparaissent
».

« Sans les pavés cela ne serait pas pareil »

La volonté politique affichée est claire : Xavier Bertrand souhaite en quelque sorte «
sanctuariser
» les secteurs pavés du parcours du Paris-Roubaix. «
Ça ne sert d’ailleurs à rien d’entretenir un partenariat avec ASO, l’organisateur, à hauteur de 550 000 euros si derrière on ne fait pas ce qu’il faut pour garder ce qui fait de Paris-Roubaix, ce qu’elle est. La Région sera garante de cela, parce que sans les pavés cela ne serait pas pareil.
»

Concrètement, la Région interviendra surtout pour sécuriser le cadre financier de l’entretien des secteurs pavés
: «
Si les associations ne sont plus là, si certaines collectivités devaient se poser des questions, être aux abonnés absents faute de moyens, on prendra en charge la remise en état des secteurs pavés qui le demandent
», confirme Xavier Betrand qui veut faire du Paris-Roubaix un puissant outil de promotion de la nouvelle grande région.

En revanche, a priori, cette inscription au patrimoine culturel régional n’est pas contraignante juridiquement, comme peut l’être le classement à l’UNESCO par exemple ou le classement aux monuments historiques. Elle ne devrait ainsi pas empêcher d’éventuels projets d’aménagement du territoire.

Un dispositif durable

À ce jour, seules deux zones sont réellement protégées juridiquement par un classement national ou international. Le site classé d’Arenberg et le site historique classé de la plaine de Bouvines qui compte cinq secteurs pavés : Templeuve, de Cysoing à Bourghelles, Bourghelles à Wannehain, Camphin-en-Pévèle et le carrefour de l’arbre. Soit 9,2 kilomètres inamovibles, sur les plus de 50 que compte la course chaque année.

Pour l’association Les Amis de Paris-Roubaix, qui uvre à la remise en état de secteurs pavés depuis 1977, l’annonce de Xavier Bertrand est «
une excellente surprise
». «
Tout ce qui va dans le sens de la préservation des 80 km de secteurs pavés que le parcours est susceptible d’emprunter est intéressant
», estime François Doulcier, président de l’association. Mais lui reste toutefois prudent sur la durabilité du dispositif annoncé par Xavier Bertrand. «
Le précédent exécutif régional nous soutenait financièrement puis a arrêté il y a deux ans’
». Après tout ce qu’un président fait, un autre peut le défaire.

Enfin, cette annonce comporte une question pas anodine en termes de finances publiques : les communes et les agglos qui prennent en charge l’entretien des secteurs pavés vont-elles continuer à le faire, maintenant que la Région indique qu’en dernier recours, elle s’en occupera