Les Nordistes plutôt en bonne santé mais à quel prix ! (SONDAGE)

Les Nordistes plutôt en bonne santé mais à quel prix ! (SONDAGE)

On prend les mêmes et on recommence. Deux ans après, il était intéressant de reprendre le pouls de la santé dans la région et le vôtre par la même occasion.

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Coût : toujours plus

C’est un constat sans appel : la santé a de plus en plus un prix. Que ce soit pour les médicaments, de moins en moins remboursés, ou pour faire appel à un professionnel. Cela vous inquiète, en évoquant pêle-mêle effectivement le déremboursement de certains traitements même au long cours, la prise en charge de certains soins toujours plus coûteux (dentaires, ophtalmologiques, etc.). Sans oublier les mutuelles qui, tout en ne remboursant même plus le surcoût, augmentent tellement que près de la moitié des personnes déclarent réfléchir à l’idée de s’en passer. Sans oublier le problème des dépassements d’honoraires qui vous fait craindre «
une médecine des riches et une autre des pauvres
», sans que cela puisse aller en s’arrangeant’

La course aux spécialistes

Si vous avez fait une croix sur la visite du généraliste à domicile (77 %), en revanche, l’accès aux spécialistes continue de vous sembler de plus en plus difficile, surtout en cas de rendez-vous rapide (85 %). Ce qui est encore plus vrai dès lors qu’on s’éloigne de la métropole, voire des autres grandes villes de la région. Bonne nouvelle malgré tout : le niveau des hôpitaux, en qualité et en quantité, continue d’être jugé correct. Seuls 23 % pensent le contraire.

Médicaments : confiance en baisse

L’affaire du Médiator et maintenant celle de la Depakine sont passées par là : vous avez de moins en moins confiance dans les médicaments (60 % des sondés). Le bond en avant, perçu en 2014, se poursuit et montre votre préoccupation. Un constat fait plutôt par les jeunes que par les personnes plus âgées et les retraités. D’autant que dans le même temps, vous percevez bien aussi, avec parfois le recours à la publicité, que les médicaments peuvent être aussi un business.

En plutôt bonne santé malgré tout

C’est la bonne nouvelle du sondage : vous vous jugez en aussi bonne santé qu’il y a deux ans, et à une bonne majorité (74 %), ce qui est plutôt rassurant. Surtout dans un contexte social et économique pas réjouissant. Sans doute parce que malgré tout les messages de prévention commencent à passer, au-delà de ceux, plus traditionnels, liés aux soins. Avec, beaucoup des personnes interrogées l’évoquent, la nécessité pour chacun d’avoir encore un plus «
une hygiène de vie sérieuse
». Pour que la région toute entière se tire enfin de la mauvaise situation sanitaire où elle se trouve. Ce n’est pas encore gagné, mais ça commence à traverser les esprits, faute de mieux.

À suivre demain : « La prévention est-elle aussi efficace qu’il le faudrait dans la région »

Visiblement, pour ce qui agit sur votre santé, vous avez toujours plus de reproches à faire sur les problèmes extérieurs (pollution atmosphérique, pesticides…) que sur de possibles addictions (tabac, alcool). Même le stress est devant elles. On peut imaginer que l’environnement pour le moins dégradé de la région, avec son lot de problèmes de pollution, influence de manière plus forte l’impact qu’on peut en avoir sur la santé. A noter malgré tout que l’activité physique est clairement associé à l’état de santé, avec une influence qu’on imagine bien sûr positive. Un bon point, à condition de s’y mettre…

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C’est significatif d’un certain état d’esprit : le mécontentement des habitants face au retard sanitaire de la région monte de plus en plus. Au passage d’ailleurs, de moins en moins de gens trouvent aussi que c’est un phénomène de fond propre au Nord – Pas-de-Calais. Comme si les habitants voulaient tourner le dos à un certain fatalisme, à un certain complexe d’infériorité. Sans doute parce qu’il semble de plus en plus difficile à vivre les difficultés : une situation économique dégradée, à laquelle s’ajoute un contexte sanitaire déplorable. Sans que jamais au plus haut niveau on ait pu imaginer un plan spécifique. Et vous êtes maintenant 65 % à trouver la situation injuste.

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Quand il s’agit de juger les causes de l’espérance de vie la plus faible de France, c’est une très grande stabilité. Le coût des soins arrive toujours en tête (près de la moitié des personnes interrogées), devant la mauvaise hygiène de vie et l’alimentation des Nordistes, et les moyens donnés par l’État. Visiblement, une nouvelle fois, c’est une façon de dire que la santé a de plus en plus un prix, et que dans un contexte de crise, cela peut être inquiétant et ne faire qu’empirer la situation (renoncement aux soins, aux médicaments payants, etc.). Même si un tiers juge quand même que les Nordistes n’ont pas, en hygiène de vie et en alimentation, les bons comportements. Ce qui, sans des moyens extraordinaires, peut être tout à fait modifié.

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C’est l’un des principaux problèmes de la région : le recours tardif aux soins, ce qui ne fait qu’empirer les soucis des malades. Problème : s’il y a quelques années, on pouvait parler d’une certaine tradition ( «
Les Nordistes sont durs au mal
» disait-on), cette fois, l’aspect financier joue pour beaucoup. D’où ce non-choix fait de plus en plus par les habitants (à 50 %). «
La population n’a plus les moyens de se faire soigner
» tempête un habitant. Sans généraliser, c’est en tout cas une réalité pour beaucoup. Et ça ne fait qu’augmenter.

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C’est l’information positive de notre sondage : l’accès aux soins, au moins pour le pharmacien et le médecin généraliste, est toujours jugé positivement, à une très large majorité. Avec là encore une grande stabilité d’année en année. Problème : derrière, ça se gâte, à commencer par le dentiste et, encore plus loin derrière, le gynécologue, le cardiologue, et sans surprise, l’ophtalmologiste qui est une denrée rare dans la région.

Incontestablement, ce sont les spécialistes qui vous causent des soucis et des inquiétudes, sans qu’il y ait l’ombre d’une embellie. Il faut quand même noter que 45 % des sondés trouvent difficile de trouver un cardiologue et 32 % un gynécologue. Un phénomène sur lequel les responsables sanitaires devront également se pencher, notamment dans les secteurs ruraux.

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