Les fusils d’assaut pour les policiers des BAC du Nord sont arrivés

Les fusils d'assaut pour les policiers des BAC du Nord sont arrivés

Contre le terrorisme, les forces de l’ordre se musclent. Annoncé en octobre dernier, un plan national d’équipement des BAC (brigade anti-criminalité) de la police et des PSIG (pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) se met en place. Ces unités de voie publique de lutte contre la délinquance sont désormais dotées de fusils d’assaut HK G36, jusqu’à présent réservés aux forces d’élite.

Pour la police nordiste, 56 armes viennent d’être livrées. Il y en aura une dans chaque véhicule. La formation des 230 agents des BAC du Nord a commencé cette semaine. «
On sera prêt d’ici l’Euro de foot (début juin) », précise Didier Perroudon, directeur de la sécurité publique du Nord.

« Face aux tueries de masse commises par des gens surarmés et rapides, on monte en puissance »

L’équipement actuel est gardé. Les HK G36 ne seront sortis du coffre qu’en cas d’attaque terroriste, ou de toute autre affaire dangereuse. «
On est sur une nouvelle dimension de la police, souligne Didier Perroudon. Face aux tueries de masse commises par des gens surarmés et rapides, on monte en puissance. Nos armes conventionnelles (fusils à pompe, pistolet et pistolets-mitrailleurs 9 mm) n’étaient pas adaptées.
»

Dans cette stratégie, la vivacité des BAC et PSIG sert de fer de lance, capable d’intervenir en moins de vingt minutes avec une forte puissance de feu, en attendant l’arrivée des unités d’élite (RAID, GIGN, BRI). «
Le système repose sur eux, explique Didier Perroudon. Ils peuvent neutraliser le(s) tueur(s), stopper ou fixer la situation
». Lors des attentats de Paris, le 13 novembre, le premier policier à être entré au Bataclan était un chef de la BAC, qui avait abattu un terroriste.

« On est au milieu de la population, il faut de la précision »

Les fusils d’assaut tireront uniquement au coup par coup, ou par rafale de deux coups. «
On est au milieu de la population, il faut de la précision
», relève Didier Perroudon. D’autres armes sont généralisées ou renouvelées, comme les tasers et flashballs. La protection est aussi renforcée avec des gilets, casques et boucliers pare-balles résistant aux tirs de Kalachnikov. Et des voitures plus puissantes sont fournies. Après les BAC et PSIG, d’autres services devraient avoir le même arsenal.

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