Les enseignants en école maternelle et primaire seront augmentés

Les enseignants en école maternelle et primaire seront augmentés

C’est dans un entretien au Journal du dimanche que Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé que les enseignants du premier degré (professeurs des écoles en maternelle et en primaire) verront leur prime annuelle alignée sur celle des enseignants du second degré. Le Premier ministre annoncera cette augmentation de leurs rémunérations, dont la forme et le calendrier seront précisées mardi, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem.

«Nous travaillons avec les syndicats à un alignement» de leur indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves (ISAE), actuellement de 400 euros par an, contre 1200 euros pour les collègues du second degré.

Le SNUipp, premier syndicat des enseignants du primaire, réclame un alignement de cette prime avant la fin du mandat Hollande.

Journées de la refondation

Cette annonce intervient alors que les trois ministres de l’Education qui se sont succédé à ce poste sous le mandat de François Hollande ouvriront lundi les «Journées de la refondation de l’école de la République», point d’étape de cette loi mise en oeuvre en 2013 par Vincent Peillon.

Ce dernier, ministre de 2012 à mai 2014, Benoit Hamon (avril-août 2014) et Najat Vallaud-Belkacem, seront tous trois présents lundi matin au Palais Brongniart, au coeur de Paris, où se dérouleront ces deux journées consacrées à l’éducation.

Le Président François Hollande interviendra à la fin de la première journée et le Premier ministre Manuel Valls clôturera les débats mardi soir, a-t-on appris auprès du ministère de l’Education.

Ces journées accueilleront quelque 70 intervenants et 2000 participants, autour de plusieurs débats et ateliers. «Il s’agit d’un point d’étape sur ce qui a été fait depuis 2012, et qui permettra de réfléchir aux améliorations», a précisé la rue de Grenelle.

Parmi les grandes réformes du quinquennat en matière d’éducation figurent celle des rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires, appliquée depuis la rentrée 2013 et généralisée en 2014, et les réformes du collège et des programmes (école primaire et collège), prévues pour la rentrée 2016.

L’éducation prioritaire, pour les établissements accueillant les populations les moins favorisées, a subi un sérieux toilettage, avec une actualisation de la carte des écoles figurant dans les réseaux d’éducation prioritaires (REP ou REP+, anciennement ZEP). La liste de ces écoles n’avait pas été revue depuis trente ans, note le ministère de l’Education. Ont aussi été revues en hausse, en 2015, les primes versées aux enseignants qui exercent dans ces établissements

La loi de refondation de l’école a par ailleurs réintroduit les instituts de formation pour les professeurs, appelés désormais Espé (Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation), après la suppression de la formation initiale des professeurs sous Nicolas Sarkozy.

Embauches

François Hollande avait aussi promis la création nette de 60 000 postes de 2012 à 2017, après la suppression de 80 000 postes sous la précédente présidence: 54 000 pour l’Education nationale (enseignants, conseillers principaux d’éducation etc.), 5000 dans l’enseignement supérieur et un millier dans l’enseignement agricole.

Sur ces 60000, 47000 postes auront été créés à la rentrée 2016. Les 13000 restants sont prévus pour la rentrée 2017, assure le ministère.

Contestation

Les réformes mises en oeuvre ou annoncées ont été ou restent contestées par une partie du corps enseignant ou d’autres acteurs du secteur. Les nouveaux rythmes scolaires avaient suscité de vifs mouvements de protestation, des instituteurs et des parents, mais semblent désormais installés.

La réforme du collège continue de susciter l’ire d’une partie des professeurs, notamment de lettres classiques et de langues étrangères, mais aussi de l’opposition, qui interpelle régulièrement à ce sujet la ministre lors des questions au Parlement, et enfin du SNES, premier syndicat du secondaire.

Ce dernier entend d’ailleurs «donner de la voix» lundi, en organisant un rassemblement à 14h devant le Palais Brongniart. Le syndicat «ne se leurre pas un instant sur l’issue de ces journées», qui selon lui n’ont pas pour objectif de tirer un bilan mais «d’alimenter le discours ministériel d’autosatisfaction».

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