Les députés de gauche ne regretteront pas Emmanuel Macron

Les députés de gauche ne regretteront pas Emmanuel Macron

Les mots se durcissent à l’égard du démissionnaire. Une grande partie des parlementaires accepte mal la théâtrale révérence tirée par Emmanuel Macron. «

Montebourg, Macron
! C’est le bûcher des vanités ou encore le triomphe du parti du melon

», moque Christian Bataille (PS, Nord) sur Twitter.

Le Lensois Guy Delcourt se fait le plus cinglant. «
J’ai toujours pensé qu’il n’était pas sincère, qu’il était opportuniste et hypocrite, ça se confirme aujourd’hui.
» Et le socialiste poursuit : «
Il n’était pas là par amitié pour le président de la République mais par respect pour le président Gattaz.
» Il est cependant possible d’arracher quelques compliments : «
Un garçon brillant très efficace sur le dossier de la cristallerie d’Arques.
»

Ces mots gentils ne se retrouvent pas chez Alain Bocquet. Le député-maire communiste de Saint-Amand-les-Eaux avait échangé de nombreuses fois avec le ministre de l’Économie pour chercher des solutions aux sites Vallourec. «
Son argument était :
Comment faire remonter l’action Vallourec
», assure le député, le décrivant comme «
le cheval de Troie du libéralisme au sein du gouvernement
». Mais le parlementaire sourit et lui prête le même destin que les autres «
étoiles filantes
» de la politique. Il cite notamment Bernard Kouchner, battu aux législatives 1988 par’ Alain Bocquet.

Beaucoup d’élus soupçonnent une manipulation venue de l’Élysée. Pour ratisser le plus large possible, dit l’un. Pour assécher les électeurs de gauche tentés de voter pour Alain Juppé, imagine une autre.

Pour le moment, les soutiens du Touquettois de villégiature se font rares parmi les élus de la région. Le 12 juillet dernier, un seul député du Pas-de-Calais était présent au meeting du mouvement En Marche. Nicolas Bays, qui avait soutenu Arnaud Montebourg en début de quinquennat, espérait une candidature Macron à la primaire.

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