Les Anglais de la région pragmatiques face au Brexit

Les Anglais de la région  pragmatiques  face au Brexit

De Calais aux Sept Vallées en passant par la métropole lilloise, beaucoup de citoyens de Sa Majesté ont fait le choix de s’installer de notre côté du «
Channel
». Comment voient-ils le «
Brexit
», la possibilité que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, alors qu’ils vivent si près de Bruxelles mais aussi de Londres

Sans surprise, la majorité souhaite rester en Europe. «
Sortir de l’Union européenne, ce serait un grand pas en arrière, explique Stuart Ross, qui tient un B&B dans les Sept Vallées. Plutôt que de viser en arrière, on devrait plutôt viser à élargir la communauté.
» Et d’ajouter, sévère : «
Les Britanniques ont une vision disproportionnée de leur place dans le monde. Ils s’imaginent que la Grande-Bretagne est encore dans le XIXe siècle, que c’est encore une puissance mondiale et elle ne l’est plus.
»

Pour James Worstead, un Londonien prof à Valenciennes, «
on sous-estime dans les autres pays la distance qu’il y a en Angleterre avec l’Europe. Quelqu’un qui habite dans le Nord de l’Angleterre, il n’a pas ce sentiment de proximité avec Bruxelles comme peut l’avoir quelqu’un qui habite ici.
» L’enseignant comprend les arguments des partisans de la sortie « sans être d’accord » avec. Une façon pour lui de dire «
no
» au «
Brexit
».

« Un processus très coûteux »

Tony Banton, un Franco-Britannique diplômé de Cambridge, qui vit dans la métropole lilloise, est partagé entre ses deux pays. «
En tant que Français, je suis presque content qu’ils sortent car on avancerait plus en Europe sans la Grande-Bretagne. Si j’étais résident en Grande-Bretagne, ça m’inquiéterait beaucoup car le processus de sortie va être très coûteux.
»

Dans le cas où nos voisins choisiraient de retourner à leur superbe isolation, la vie des expats british ne devrait pas être bouleversée. Il faut dire que les contrôles à la frontière existent déjà, que la monnaie est déjà différente’ «
J’espère qu’il y aura du pragmatisme, souligne le professeur. Si vraiment on abandonnait les accords qui nous facilitent la vie, ce serait impossible de continuer à vivre comme nous le faisons actuellement.
» Réponse le 23 juin.

Leave A Reply