L’Equateur à nouveau secoué plus de 72 heures après un séisme dévastateur

L'Equateur à nouveau secoué plus de 72 heures après un séisme dévastateur

La secousse intervient après le violent tremblement de terre qui a frappé le pays ce samedi 16 avril. Des dégâts considérables sont à déplorer et l’aide humanitaire s’organise tant bien que mal dans tout le pays.

Toujours au moins 1 700 disparus

En ce qui concerne le premier tremblement de terre, qui a fait au moins 480 morts et 2 560 blessés, le vice-ministre de l’Intérieur Diego Fuentes a annoncé que près de 1700 personnes étaient toujours portées disparues ce mardi. «
Près de 2 000 personnes sont recherchées, mais 300 ont été retrouvées
», a-t-il ajouté. Plus de 800 immeubles se sont effondrés et de nombreuses personnes restent coincées sous les décombres.

Près de 3 000 rescapés ont été accueillis dans des logements d’urgence. Le bilan pourrait s’alourdir avec le deuxième séisme de magnitude 6,1 survenu ce mercredi matin.

Urgence humanitaire

«
L’aide vient de partout, privée comme publique. Nous en avons reçu du Pérou, de Colombie, de Cuba, du Venezuela, du Mexique, de Bolivie, du Chili et d’autres pays aussi
», détaille Joffre Gordon, sous-officier en second de l’aviation, alors qu’autour de lui vrombissent les réacteurs. «
Mais il n’y a pas de tentes pour les gens qui n’ont plus de toit. Nous en aurions besoin. »

Sous le hangar de la base militaire Elroy Alfaro, des cartons sont soigneusement empilés : là des paquets de riz, plus loin des boîtes de thon. Il y a aussi un lot de plusieurs dizaines de moustiquaires et des centaines de packs d’eau.

«
Dans la seule journée d’aujourd’hui, nous avons reçu environ 60 tonnes d’eau, de vivres et de vêtements
», précise le capitaine Marcelo Apolo de la Marine équatorienne.

La base est devenue depuis ce dimanche un centre névralgique où les organismes publics viennent chercher de quoi approvisionner les différentes villes de la province de Manabi, l’une des plus affectées par le tremblement de terre.

«
D’ici part ce qui va être distribué aux sinistrés de Manta, mais aussi de Portoviejo, de Pedernales et ailleurs
», ajoute le capitaine Apolo, en orientant des bénévoles qui empilent des paquets de pâtes récemment livrés. Environ 400 militaires et civils se relaient jour et nuit sur la base, située près de l’aéroport de Manta.

Forte mobilisation

Des médecins sont arrivés de Cuba, des secouristes du Chili, du Pérou. Alors que le soleil commence à disparaître à l’horizon, des pompiers du Honduras font la chaîne avec des soldats équatoriens pour débarquer des lots de vêtements et de médicaments d’un Boeing 737.

«
Nous sommes 18 : cinq logisticiens et 13 secouristes. Nous sommes là pour cinq jours. On ne nous a pas encore dit où nous devons aller maintenant. Nous attendons les ordres
», déclare l’un d’eux, Dircio Fajardo.

Les jeunes soldats, accourus en rang par deux au pas de gymnastique, se bousculent presque pour charger les colis. C’est à qui en portera le plus.

Mais les secours ne viennent pas seulement d’autres pays. Un groupe de personnel médical équatorien attend aussi les consignes. «
Nous sommes 12 et venons d’arriver de Guayaquil
», précise Jessica Aragundi, une jeune infirmière qui a pris trois jours de congé pour venir prêter main-forte.

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